Après cinq ans de travail, la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale a procédé, hier, en collaboration avec Enda Santé, à la présentation du rapport intitulé : « Parvenir à la justice de genre pour l’équité en santé mondiale ». Selon le document, les hommes fréquentent moins les structures sanitaires que les femmes.
Les résultats issus du rapport de la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale ont été rendus publics hier à Dakar. Titré : « Parvenir à la justice de genre pour l’équité et la santé mondiale », le document a montré que, dans le monde, particulièrement au Sénégal, les hommes fréquentent moins les structures de santé. « Ils consomment aussi plus d’alcool et de tabac que les femmes », indique-t-on dans le document.
Le rapport mentionne d’ailleurs que l’on trouve un peu partout dans le monde les mêmes problématiques, même si les proportions diffèrent. Aussi, les termes sexe et genre sont fréquemment confondus, bien qu’ils interagissent pour déterminer les résultats en matière de santé. « Malgré des avantages potentiels, le mot genre est devenu un terme clivant, notamment dans le domaine de la santé », précise-t-on dans le texte où on note pourtant que les initiatives visant à instaurer la justice de genre sont activement contestées par certains groupes.
D’après El Hadj As Sy, vice-président de la Commission Lancet sur le genre et la santé mondiale, plusieurs indicateurs ont fait état des disparités qui existent dans l’accès aux soins sanitaires et dans la prévention de certaines maladies. Le vice-président de la Commission Lancet estime qu’à cause de la pauvreté et du climat social, les tendances se trouvent un peu plus exacerbées dans le continent africain.
Face à cette situation, il préconise qu’une définition consensuelle du genre soit adoptée afin d’éviter les mauvaises interprétations autour de ce terme. « Durant plusieurs années, nous avons constaté que les discussions qui portaient sur le genre au niveau de la santé globale ne tenaient pas en compte toutes les dimensions nécessaires. Nous ne sommes surement pas égaux face à la maladie, c’est la raison pour laquelle ce rapport de pouvoir entre toutes les composantes de la société est important », indique-t-il.
Marième Fatou DRAME