La branche du Syndicat des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SDT-3S) de l’hôpital Ndamatou de Touba paraît désalignée avec l’accord de stabilité conclu avec les responsables. Lors d’une conférence de presse, ce jeudi, ils ont appelé l’État du Sénégal ainsi que les dirigeants de l’hôpital à répondre à plusieurs préoccupations, menaçant de passer à la vitesse supérieure.
Problème des ambulances, promotion du personnel, embauche des prestataires dans le secteur public, parmi d’autres sujets, la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SDT-3S) de l’hôpital Ndamatou de Touba a interpellé les autorités. Elle s’est exprimée devant les médias ce jeudi.
D’après Yakhya Barro, le Secrétaire général de la sous-section, l’établissement hospitalier de Ndamatou ainsi que son équipe sont en proie à une situation désordonnée. Il a fait savoir à l’opinion publique, tant au niveau national qu’international, que l’hôpital n’a plus d’ambulances tout en s’assurant de la présence de ses collègues. En effet, dit-il, « vu la fréquence et l’affluence, l’hôpital de Ndamatou est la première structure sanitaire de Touba ».
Selon M. Barro, actuellement, les deux ambulances que possède l’hôpital ne peuvent plus faire le transfert des patients vers Dakar. En effet, indique-t-il, « en cas de besoins, la structure fera recours à un poste de santé pour en emprunter ». Et, en plus, de mentionner qu’aucune des ambulances de l’établissement ne peut quitter Touba en raison de leur état. « Nous demandons que la structure soit dotée de deux ambulances au moins qui sont médicalisées », clame-t-il.
En outre, M. Barro et ses collaborateurs du SDT-3S de l’hôpital de Ndamatou estiment que le besoin en services au sein de leur établissement dépasse largement ce qu’ils peuvent offrir. Cela renforce leur demande pour que l’hôpital de Ndamatou soit élevé au niveau 2 par l’augmentation de sa capacité d’accueil. De plus, il a indiqué que de nouveaux services, notamment la réanimation et les admissions aux urgences, seront bientôt disponibles.
Le personnel de l’hôpital Ndamatou a également attiré l’attention de l’État du Sénégal sur les ententes passées entre l’État et les syndicats. D’après leur Secrétaire général, ils sont les derniers à obtenir ce qui leur est dû. Pire, dit-il, « l’enveloppe destinée au personnel de la structure ne couvre pas toute l’année ». À ce sujet, il sollicite du gouvernement qu’il augmente le budget de 80 millions à 120 millions de francs CFA afin d’inclure l’ensemble du personnel sous contrat.
Le recrutement de ce personnel au sein de la fonction publique a également une signification particulière pour la sous-section du SDT-3S de Ndamatou. D’après les propos de Yakhya Barro, le montant des salaires dépasse les 100 millions, et cela avec un grand nombre de prestataires.
En réponse à cette situation, il fait appel au Président de la République et à son Premier ministre afin qu’ils procèdent au recrutement de personnel contractuel pour l’hôpital au sein de la fonction publique sénégalaise. En même temps, il a demandé que le personnel sous contrat soit promu, car d’après lui, cela fait plusieurs années qu’il n’a pas l’opportunité de progresser, bien que ce soit un droit administratif incontestable, tout en se plaignant également des conditions de vie et de travail des prestataires.
Le budget de 800 millions de francs CFA prévu pour les trois hôpitaux de Touba en rapport avec le Magal de 2024, comme l’a indiqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale, demeure encore incertain pour l’équipe de Ndamatou. « Nous réclamons les 800 millions de francs CFA destinés à la couverture du grand Magal de Touba promis par le ministre de la Santé et de l’Action sociale aux trois hôpitaux lors des préparatifs de l’édition de 2024 », dit-il.
Avant de conclure, Yakhya Barro et ses collègues ont accordé un délai de trois mois aux responsables gouvernementaux ainsi qu’à l’administration de l’hôpital pour trouver une solution viable et efficace, rapidement, concernant leurs diverses revendications. Si cette échéance n’est pas respectée, ils envisagent de passer à une étape supérieure, en sollicitant un contrôle par les organismes compétents sur le fonctionnement de l’établissement.
Jointe par l’intermédiaire de sa responsable de communication, l’administration de l’hôpital s’est engagée à répondre en temps voulu.
Birane Diop (correspondant)