Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, à travers la division de la lutte contre les maladies non transmissibles, a mené une enquête sur la prévalence des facteurs de risque de ces pathologies. L’étude, qui porte sur un échantillonnage de 7.203 personnes dans 480 sites, montre un taux de consommation de sel de 75,8% sur le plan national.
Une enquête sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles présentée, hier, à Dakar, a montré que les Sénégalais consomment beaucoup de sel. Selon elle, le taux de consommation est de 75,8%. Cette étude a permis d’étudier les facteurs de risque des maladies non transmissibles chez les personnes âgées de 18 à 69 ans à travers 14 régions du Sénégal. Elle a duré 2 mois et mobilisé 132 équipes.
Selon le Dr Seynabou Mbow de la division de lutte contre les maladies non transmissibles, « la population sénégalaise est exposée aux facteurs de risque dont la consommation du sel, la sédentarité, la mauvaise alimentation, la consommation d’alcool, de tabac et la pollution atmosphérique. Les personnes enquêtées utilisent aussi beaucoup d’épices et des bouillons pour la cuisine qui peuvent être source de maladies ». Le sucre est également très prisé par les Sénégalais. D’après l’étude, 40,2% de Dakarois utilisent au moins 3 morceaux du sucre pour le petit déjeuner contre 29,1% pour le reste du pays.
La pollution de l’air est aussi pointée comme facteur de risque. Il s’agit des émissions issues des véhicules et biomasses, du feu de bois, du charbon et de l’encens qui peuvent être source de maladies telles que l’asthme et le cancer.
Le surpoids, qui représente un taux national de 28,8% contre 38% à Dakar, est aussi indexé dans le rapport comme un facteur de risque.
Pour le Dr Ndèye Maguette Ndiaye Ndom, directrice régionale de la santé à Dakar, les facteurs de risque constituent un problème de santé publique.
Cette étude a permis aussi de mesurer l’ampleur de la dépression, la prévalence de la drépanocytose, de la dépigmentation artificielle, des traumatismes liés aux accidents de la circulation routière. À cela, s’ajoutent les violences physiques et sexuelles, les morsures de serpent, les troubles de la vision, entre autres.
Marie Bernadette SENE