En conclave à Saly (25-27 novembre), les autorités en charge du secteur de la microfinance ont entamé les travaux portant sur l’éla boration d’une lettre de politique sectorielle de développement 2025-2030. Cette nouvelle orientation vient définir les axes priori taires de l’intervention gouvernementale dans ce secteur à haute portée sociale et économique.
Le Sénégal va se doter d’une nouvelle lettre de politique sectorielle de dévelop pement de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire pour la période 2025-2030. Le ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a fait l’annonce, hier, à Saly, à l’ouverture de l’atelier organisé dans ce sens. Cette nouvelle orientation s’inscrit dans la mise en œuvre des nouvelles directives écono miques du pays en conformité avec la stratégie nationale de développement. La tutelle en gage la réflexion sur le finance ment de l’économie sociale par la microfinance afin de démocratiser l’accès au financement et d’assurer la viabilité du sys tème. Ce plan quinquennal, adossé aux orientations straté giques du référentiel des poli tiques publiques « Sénégal 2050 », va fixer le cap de la souverai neté et de l’inclusion financière dans ce secteur porteur. « Le président de la Répu blique a instruit le gouverne ment d’aller vers des approches holistiques et d’éviter la seg mentation qui crée des dou blons. Cette lettre va prendre en compte tout le périmètre sec toriel de l’économie sociale et solidaire et de la microfinance. En plus de l’État, cette lettre va servir de référentiel à la société civile, aux associations et aux entreprises sociales », explique le ministre Alioune Ndione.
À travers cette lettre de poli tique sectorielle, en cours d’éla boration, le ministère s’engage à jouer un rôle déterminant dans l’aménagement du terri toire et le développement dura ble. Une manière pour les ac teurs du secteur de la microfinance de contribuer si gnificativement à l’atteinte de l’objectif stratégique de promo tion des modes de production et de consommation durables et endogènes. Pour ce faire, les nouvelles orientations straté giques préconisent une ratio nalisation des interventions de l’État pour impacter davantage les ménages et booster la créa tion de valeurs à l’échelle na tionale. « Il y avait beaucoup de déperditions dans l’intervention de l’État. Maintenant, si on ra tionalise nos interventions et les fonds alloués à la microfi nance, on peut aboutir à un fi nancement inclusif et durable. Nous allons aussi orienter la création de biens et de services dans les segments de grande consommation. Il y aura donc une substitution aux importa tions et les ménages vont créer des produits grâce à des coopé rations et on aura une possibi lité d’épargne intérieure », a conclu M. Dione.
Diégane DIOUF (Correspondant Mbour)