Le gouvernement du Sénégal compte étendre son programme hydraulique rural. En effet, 101 forages seront finalement réalisés entre 2025 et 2029, contre 85 initialement prévus. Une avancée rendue possible par la révision d’un contrat avec l’entreprise chargée des travaux, a annoncé ce vendredi le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, lors d’un déjeuner de presse à Dakar.
« Grâce à une renégociation avantageuse, nous avons pu obtenir 16 forages supplémentaires, sans surcoût », a déclaré le ministre, saluant un gain stratégique pour les zones rurales où l’eau potable reste un bien rare. Cette extension vise à corriger un déséquilibre structurel qui pénalise encore une large partie de la population vivant hors des centres urbains.
Cheikh Tidiane Dièye, à la tête du ministère depuis un an, a réaffirmé sa volonté d’accélérer la cadence en matière d’équipement hydraulique. « L’hydraulique rurale ne peut plus être abordée comme un secteur secondaire. Il faut la repenser, la renforcer et lui allouer les ressources qu’elle mérite », a-t-il insisté, évoquant un « rattrapage historique » pour des communautés longtemps oubliées des politiques publiques.
Le nouveau programme quinquennal, qui mobilisera également l’Office des forages ruraux (OFOR), prévoit une mise en œuvre équitable sur l’ensemble du territoire. Le ministre a demandé au directeur général de l’Hydraulique d’identifier rapidement les localités prioritaires. Une attention particulière sera portée aux zones les plus enclavées et vulnérables : les îles du Saloum et de la Casamance, les étendues arides du Ferlo, la zone sylvo-pastorale ainsi que Médina Yoro Foula.
Cheikh Tidiane Dièye a assuré que son département travaille « en urgence » pour résoudre les problèmes les plus pressants d’accès à l’eau. « Ce qui peut être réglé immédiatement le sera. Le reste suivra avec méthode et rigueur », a-t-il conclu, déterminé à faire de l’accès à l’eau potable un droit réel pour toutes les communautés rurales.