Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire a visité, vendredi, le site de relogement des populations impactées par l’érosion côtière à la Langue de Barbarie, situé à Diougop. Moussa Bala Fofana, a, en marge de ce déplacement, annoncé le lancement imminent du Programme national d’accès au logement et au renouveau urbain (Penalrue).
SAINT-LOUIS – Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire poursuit son séjour dans la capitale du Nord. Hier, vendredi, il s’est rendu à Diougop, pour visiter le site de relogement des populations impactées par l’érosion côtière de la Langue de Barbarie. Le ministre a rappelé les efforts de l’État pour protéger et accompagner les populations déplacées qui y sont installées dans le Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (Serrp). Moussa Bala Fofana a expliqué que cette visite était destinée à s’enquérir de l’état d’avancement des travaux sur le site de relogement, mais c’est surtout un pas vers le lancement prochain du Programme national d’accès au logement et de renouveau urbain (Penalrue). «Au-delà du relogement, nous travaillons à offrir à chaque famille un logement décent et abordable, tout en favorisant la relance économique et sociale.
Le Penalrue, voulu par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et suivi de près par le Premier ministre, Ousmane Sonko, est un levier essentiel pour répondre aux attentes des Sénégalais», a affirmé le ministre. Le site de Diougop qui s’étend sur 15,7 hectares doit accueillir 436 logements définitifs de type Rez-de-chaussée, R+1 et R+2, ainsi que des infrastructures sociales (poste de santé, école, marché, centre socio-éducatif). Selon l’Agence de développement municipal, qui pilote le projet, 225 villas ont été livrées dont 167 déjà attribuées et 91 occupées, permettant ainsi le relogement de 2.570 personnes. 200.000 logements à construire S’appuyant sur cette expérience, le ministre a détaillé les ambitions du Penalrue. Il a annoncé que plus de 200.000 unités seront construites sur 5 à 10 ans, grâce à un partenariat entre l’État et des acteurs publics et privés. Les prix annoncés se veulent accessibles, selon le ministre : rez-de-chaussée à moins de 20 millions de FCfa, logements en R+2 autour de 30 millions de FCfa et pouvant descendre jusqu’à 20 millions de FCfa, avec les subventions et dispositifs du programme.
En location-vente, avec un apport initial de 4 à 5 millions de FCfa, le reste pourra être remboursé sur dix ans, à raison de moins de 100.000 FCfa par mois, a laissé entendre M. Fofana. «Un tel dispositif permettra à des familles, qui paient actuellement 300.000 F Cfa de loyer, de dégager près de 200.000 F Cfa chaque mois, pour investir dans l’éducation et le bien-être de leurs enfants. C’est cela l’impact concret que nous recherchons», a-t-il souligné. Dans le nord du pays, en plus des logements, le Serrp a permis la mise en place d’un Plan de restauration des moyens de subsistance (Prms) de 3 milliards de F Cfa, pour accompagner les déplacés, et relancer leurs activités économiques, comme la pêche, l’agriculture, l’aviculture, l’artisanat, le commerce entre autres. Le ministre a affirmé qu’avec le dispositif Serrp et le Penalrue, l’État entend conjuguer urgence humanitaire et planification urbaine durable, en transformant les défis climatiques, en opportunités de développement pour la ville de Saint-Louis et le pays tout entier.
Jeanne SAGNA (Correspondante)