Si Rose Ngom est profondément affectée par l’incarcération de sa sœur Tabaski Ngom, elle garde néanmoins une certaine lucidité sur les faits.
« Nous lui rendons visite régulièrement, et je peux vous assurer qu’elle est très anxieuse. Être séparée de ses enfants et enfermée dans une cellule est une épreuve extrêmement difficile. Moralement, c’est un véritable calvaire. Tabaski a toujours été une femme très attachée à son foyer, veillant attentivement sur ses enfants. Imaginer une telle séparation est déchirant », confie Rose Ngom dans les colonnes de L’Observateur
Elle revient sur cette affaire qui a conduit à l’incarcération de sa sœur, poursuivie pour des accusations lourdes : association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique et entrave à son bon fonctionnement. « Cette affaire repose sur un prêt d’argent. Moustapha Diop devait rembourser après la vente d’un terrain, mais il n’avait visiblement pas de bonnes intentions, et aujourd’hui, c’est Tabaski qui en subit les conséquences », explique-t-elle.
Sans chercher à minimiser les responsabilités de sa sœur, Rose Ngom reconnaît qu’elle a fait preuve d’un excès de confiance : « Il est clair qu’elle a fauté et je ne cherche pas à la protéger. Je ne veux pas non plus accuser Moustapha Diop à tort. Mais au bout du processus judiciaire, Tabaski réalisera l’ampleur de son erreur. »
Pour elle, cette affaire est avant tout une histoire de naïveté et de confiance mal placée. « Je ne suis pas d’accord avec le fait que Tabaski ait remis une telle somme d’argent à Moustapha Diop. Mais aujourd’hui, elle n’a plus besoin de remontrances. Elle a été trahie par sa propre confiance en lui », conclut-elle avec amertume.
C.G. DIOP