Le Sénégal est un vrai pays de paradoxes où l’on aime bien se faire entendre, s’opposer à une mesure même lorsqu’elle vise notre propre sécurité. Depuis quelques jours, les conducteurs de moto Jakarta battent le pavé tout simplement parce qu’on leur a demandé de souscrire pour obtenir une plaque d’immatriculation. Quelle folie !
Ces deux-roues, très souvent responsables de multiples accidents mortels, veulent échapper à tout contrôle alors qu’ils transportent, de manière informelle, des vies humaines.
Ce contraste prouve que chez nous, plus c’est dangereux, plus c’est sacré. Ils demandent ainsi à l’État de déchirer cet acte sous prétexte qu’il risque de les conduire au chômage. Ils privilégient alors la raison économique au détriment de la sécurité nationale.
Le pire en est que demain, les « Ndiaga-Ndiaga », les « Hoppu Yah », les bus et toutes les autres vieilles carcasses vont demander des « faveurs ». Et cette anarchie à grande vitesse persistera encore pour longtemps.