L’Autoroute Dakar-Saint-Louis, en cours de construction, constitue un projet phare pour le Sénégal. En reliant les principaux pôles économiques du pays, elle promet de stimuler la croissance, de désenclaver les régions et d’améliorer la mobilité des biens et des personnes. Un axe stratégique pour l’intégration et l’émergence du pays.

Le ministre des Infrastructures, Déthié Fall, a effectué ce jeudi une visite de terrain déterminante sur le chantier de l’autoroute Dakar–Saint-Louis, un projet majeur pour l’avenir économique et social du Sénégal. Cette visite avait pour but de vérifier l’avancement des travaux et de garantir que les délais, les normes techniques et les engagements contractuels sont respectés. L’autoroute, qui reliera la capitale à la capitale du nord du pays, est bien plus qu’un simple axe de transport. Elle représente un moteur de croissance, de connectivité et de transformation pour l’ensemble du territoire.
Le projet, qui s’étend sur 200 kilomètres, traverse des régions stratégiques comme Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis, et relie des pôles économiques majeurs. Il incarne un tournant pour le pays en matière d’infrastructures et s’inscrit pleinement dans la vision du Plan Sénégal Émergent (PSE). Dans un contexte où le gouvernement ambitionne de développer 900 kilomètres d’autoroutes d’ici 2030, l’autoroute A3 constitue une avancée significative, après la mise en service des tronçons Dakar-Mbour et Aéroport Blaise Diagne-Touba.
Intégration économique et sociale

La nouvelle autoroute va redessiner la carte économique du pays. Elle facilitera la circulation des personnes et des biens entre les principales villes de l’axe nord-ouest du pays, mais aussi entre des zones rurales et urbaines jusqu’ici mal desservies. Des villes comme Kayar, Tivaouane, Mékhé et Louga seront désenclavées, permettant un meilleur accès aux marchés pour les produits halieutiques, agricoles et touristiques. Le ministre a souligné que ce projet constitue un « maillon essentiel » dans la stratégie de désenclavement du pays et dans la stimulation des échanges commerciaux régionaux.
Les populations de ces régions bénéficieront directement de la modernisation des infrastructures de transport, ce qui favorisera la réduction des coûts logistiques, l’augmentation des revenus agricoles et une meilleure compétitivité des produits sénégalais. Par ailleurs, l’amélioration de l’accès aux marchés permettra de stimuler la production locale et d’attirer des investissements, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et du tourisme.
En traversant des zones à forte production halieutique, comme Kayar, et des zones agricoles dynamiques telles que Notto Gouye Diama et les Niayes, l’autoroute ouvrira de nouvelles perspectives pour les acteurs économiques locaux. Elle facilitera aussi l’acheminement rapide des ressources vers les grandes villes et les ports, contribuant ainsi à l’exportation des produits agricoles et des produits de la mer.
Ce chantier ne se limite pas à une simple infrastructure de transport : il s’inscrit dans une logique de développement durable et respectueux de l’environnement. L’intégration de solutions énergétiques renouvelables, comme l’éolien et le solaire, pour alimenter les infrastructures de l’autoroute témoigne de cette volonté. En outre, un volet important de reboisement de filaos et de fixation des dunes fait partie intégrante du projet, garantissant une prise en compte des enjeux environnementaux dans le cadre de cette immense réalisation.
Les aménagements paysagers, la construction de passerelles et d’aires de service, ainsi que l’installation d’un système de vidéosurveillance, seront des atouts pour la sécurité et le confort des usagers. Ces mesures amélioreront également la qualité de vie des populations vivant le long de l’autoroute, tout en préservant l’environnement naturel.
Une autoroute stratégique pour l’avenir du Sénégal
Le ministre Déthié Fall a rappelé que l’autoroute Dakar-Saint-Louis est une infrastructure stratégique pour l’avenir économique du pays. Elle va faciliter l’accès aux gisements gaziers et pétroliers de Kayar et de Grand Tortue Ahmeyin, et stimulera également le développement touristique autour de Saint-Louis, notamment grâce à son inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco.

Cette autoroute double l’actuelle route nationale N°1, particulièrement congestionnée, et offrira une alternative rapide et sécurisée pour les usagers. En facilitant la mobilité entre les principales régions économiques, elle permettra également de soutenir le développement des zones touristiques, agricoles et industrielles le long de l’axe.
Le chantier, divisé en cinq lots financés par des partenaires internationaux, emploie déjà de nombreuses entreprises locales et prévoit la création de milliers d’emplois directs et indirects. Le premier tronçon, reliant Dakar à Tivaouane, est déjà en cours, avec des travaux d’envergure, y compris la construction de 33 ouvrages d’art et l’aménagement d’échangeurs à des points stratégiques comme Kayar, Notto et Tivaouane.
Le Sénégal, avec ce projet d’envergure, prend une nouvelle étape vers son émergence. L’autoroute Dakar-Saint-Louis s’inscrit non seulement dans une logique d’infrastructures modernes, mais aussi dans un projet de développement intégré qui vise à connecter les régions, à favoriser les échanges économiques et à offrir un cadre de vie amélioré aux populations.
Ainsi, à travers cette grande œuvre, le gouvernement sénégalais démontre une fois de plus sa détermination à bâtir un pays plus inclusif, plus connecté et plus prospère. L’autoroute Dakar-Saint-Louis, dans sa dimension économique, sociale et environnementale, est la promesse d’un Sénégal plus unifié et résolument tourné vers l’avenir.
Salla GUEYE


