« Le concept « Armée-Nation » a connu des transformations significatives sous le régime de Bassirou Diomaye Diakhar, intégrant les forces armées dans des domaines stratégiques pour le développement national et le bien-être des populations.
Si Macky Sall a fait évoluer le concept « Armée-Nation », son successeur, Bassirou Diomaye Faye, porté à la tête du pays le 24 mars 2024, y a apporté des changements majeurs. En effet, ce dernier considère les forces armées comme un acteur clé dans le développement national et les intégre dans des domaines d’interventions prioritaires. Parmi ces domaines, on trouve, entre autres, le renforcement de l’intégration civilo-militaire, l’éducation et la formation des jeunes, ainsi que la gestion des catastrophes naturelles et des crises. De plus, les forces armées interviennent dans les infrastructures, la santé, l’environnement, l’agriculture, le développement technologique et l’innovation, tout en participant à la diplomatie et aux opérations internationales.
Dans ce contexte, les forces armées proposent des programmes de formation technique et professionnelle variés, afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Ces derniers y acquièrent non seulement des compétences techniques, mais aussi des valeurs civiques et patriotiques, nécessaires pour contribuer au développement économique et social du pays. Par ailleurs, l’agriculture, en tant qu’un des principaux moteurs de l’économie sénégalaise, bénéficie d’une attention particulière. En effet, les forces armées sont de plus en plus sollicitées pour participer aux initiatives visant à moderniser ce secteur crucial et à promouvoir la souveraineté alimentaire. À cette fin, elles apportent un soutien technique et logistique pour faciliter l’accès des agriculteurs aux équipements modernes, tels que les tracteurs et les engins de labour.
De plus, elles organisent des formations pour les populations rurales, afin de les initier à l’utilisation des nouvelles technologies agricoles. En outre, les forces armées se trouvent en première ligne pour la prévention des risques, le renforcement des infrastructures résilientes, ainsi que l’assistance humanitaire. À cet égard, elles coordonnent des programmes de formation destinés à renforcer la résilience des populations locales face aux crises climatiques. Elles sont également impliquées dans des projets de construction de routes rurales permettant d’améliorer l’accès aux marchés et aux services sociaux, ainsi que dans la construction d’infrastructures visant à renforcer les capacités agricoles, comme les systèmes d’irrigation et les barrages.
Par ailleurs, le concept Armée-Nation rénové encourage la coopération avec les acteurs civils, tels que les collectivités locales, les Ong et les entreprises privées pour mener à bien ces projets d’infrastructure. Cela renforce ainsi la cohésion sociale et l’impact des initiatives de développement. Elles jouent également un rôle proactif dans l’amélioration de l’accès aux soins pour les populations, notamment dans les zones éloignées ou mal desservies. Elles participent à des programmes de santé publique, en collaboration avec les autorités civiles, pour renforcer le système de santé du pays.
Aliou DIOUF