Le projet Agri jeune poursuit son offensive contre le sous-emploi dans le sud du pays. Plusieurs jeunes du département de Bounkiling ont été retenus pour bénéficier d’appui dans des activités agro sylvopastoral et halieutiques.
SEDHIOU-Cette initiative a été rendue possible grâce à la signature d’une convention, samedi, entre le projet Agri-Jeunes » et l’association pour le développement économique, social et culturel de l’arrondissement de Bona (ADESCAB).
Ainsi, les 180 jeunes issus de quatre communes de l’arrondissement de Bona ont bénéficié d’appui dans des chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques. « Ce partenariat permettra à 180 jeunes de bénéficier d’un accompagnement structuré dans les filières agricoles, forestières et halieutiques, avec des outils adaptés à leur environnement », a annoncé Bocar Wade, chef d’antenne sud du projet « Agri-Jeunes » des régions de Sédhiou et Ziguinchor.
Cette intervention du projet marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’immigration irrégulière, l’exode rural et les pratiques illicites en zone frontalière. M. Wade a rappelé que plus de 1 500 jeunes ont déjà été financés par le projet Agri-Jeunes à travers six conventions signées avec différentes entités locales. Il a par la même occasion précisé que l’objectif est de créer des opportunités économiques durables, renforcer la résilience des communautés rurales et valoriser les ressources naturelles disponibles.
De son côté, Ibrahima Diédhiou, le président de l’ADESCAB, a souligné l’importance de l’inclusion dans ce projet. « Des femmes et des personnes vivant avec un handicap sont également bénéficiaires. Elles travaillent dans leurs localités pour créer des emplois et améliorer le bien-être communautaire », a-t-il affirmé. Selon lui, un jeune disposant d’un hectare bien équipé en eau et clôture pourrait générer une retombée d’au moins 150 000 francs CFA par mois, tout en facilitant l’accès aux produits horticoles dans l’arrondissement.
L’adjoint au sous-préfet de Bona, Khadim Diouf a quant à lui salué l’impact du projet Argi-jeune sur la jeunesse locale. « En Casamance, nous avons les terres, la main-d’œuvre et une bonne pluviométrie. Ce qui manquait, ce sont les moyens pour permettre aux jeunes de s’activer, de travailler la terre et de rester ici », a-t-il déclaré.
Jonas Souloubany BASSENE (correspondant)