L’été fait son entrée dans la capitale sénégalaise. Les lieux de baignade sont pris d’assaut. Une aubaine pour les vendeuses qui font des chiffres. Mais les prix ne sont pas au goût de tous.
La plage de Ngor respire la pureté en ce début de weekend. La brise marine titille les narines. Il faut respirer un bon coup pour se délecter de ce sentiment de bien-être. Cependant ce semblant de tranquillité contraste bien avec le brouhaha de quelques bambins en ce début d’après-midi. En cette période où l’été fait son entrée, la baignade reste indispensable pour ces êtres innocents. Ils sont nombreux à s’y adonner. Mais pour les commerçants, l’heure n’est pas à la baignade.
Coumba Bodian prépare des accras. L’heure tourne et la jeune femme court un peu partout pour finir sa mise en place. Elle ne veut laisser filer aucun client. « Les activités marchent bien et les baigneurs affluent en masse en ce moment », affirme-t-elle en continuant sa besogne. La trentenaire affirme faire de bonnes affaires ces temps-ci : « Je peux gagner entre 5.000fcfa et 7.000fcfa par jour », se réjouit-elle.
L’odeur du poisson grillé titille les narines de quelques baigneurs. Certains se laissent facilement tenter par un plat de « C’bon ». Sagar Samb tente de satisfaire la clientèle. Le visage perlé de sueurs, la mine joviale malgré la fatigue, elle sert les clients. Les commandes ne manquent pas d’après la quadragénaire. « Les affaires marchent bien en cette période », affirme-t-elle sans détour. La quadragénaire déclare même s’adapter à toutes les bourses. « Les tarifs varient entre 1.000fcfa et 10.000fcfa », explique-t-elle.
Des prix « chers »
Après un bon bain, certains se ruent vers les vendeurs pour recharger les batteries. C’est le cas de Abdourahmane Ba .Assis sur un banc, il déguste son sandwiche avec fort appétit en compagnie de ses amis. Néanmoins le jeune de 16 ans juge les prix chers. « Il faut au moins 1000fcfa pour pouvoir manger convenablement », fustige-il.
Seynabou Gueye est venue se détendre et changer un peu d’air en famille. Assise sous un parasol en compagnie de ses deux enfants, elle profite de la mer après un bon repas. Cette trentenaire dénonce la cherté des prix : « Les prix ne sont pas abordables. Tu peux dépenser jusqu’à 15 .000fcfa pour un repas en famille ». La mer de famille a tout de même une explication à cette cherté. « Les tarifs sont fixés en fonction des touristes. Ce n’est pas normal », fulmine-t-elle.
Des tarifs qui se discutent
Le décor reste le même à la plage BCEAO. Ce lieu de baignade refuse du monde. Une aubaine pour Awa Fall. Cette dernière est une « spécialiste» du poisson grillé. Une activité rentable pour la jeune femme. « Les commandes ne manquent pas ces temps-ci», déclare-t-elle. Les tarifs varient entre 1.000fcaf et 3.000fcfa. Des prix qu’elle juge « raisonnables ».
Kadia Diallo est une cliente d’Awa. Elle profite du cadre en compagnie de ses amies .Elles dégustent un plat de « c’bon » tout en papotant. Le prix du plat a un goût amer pour Kadia. « Les prix sont assez chers et les plats ne sont pas assez garnis alors qu’on a payé plus de 3000fcfa », dit-elle.
Oumou Mbaye tient son affaire à quelques mètres de celui d’Awa. La jeune femme à la noirceur d’ébène prépare un sandwich pour un de ses clients. La vendeuse propose un peu de tout à ses acheteurs. « Je vends des sandwichs mais aussi des plats de c’bon .Mes tarifs varient entre 1.000fcfa et 5.000fcfa», explique-t-elle. Oumou peut gagner jusqu’à 10.000fcfa en une journée .Une somme considérable pour cette besogneuse.
Arame NDIAYE