Le Sénégal est confronté à une augmentation alarmante des décès par noyade. Selon le colonel Papa Ange Michel Diatta, chef de la chaîne emploi à l’état-major de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), le premier semestre de 2025 a vu une hausse de 28 décès par rapport à la même période de l’année précédente.
Le colonel Diatta a souligné, dans un entretien avec l’APS, la « précocité de l’accroissement » des incidents cette année. Les données sont sans appel : le nombre de sorties des sapeurs-pompiers a augmenté de 24, celui des victimes de 37, et le bilan le plus tragique, celui des décès, a bondi de 28 cas.
Du 1er janvier au 28 juillet 2025, la BNSP a mené 88 interventions de sauvetage, secourant 106 victimes au total. Trente-trois d’entre elles ont été repêchées vivantes. L’âge moyen des victimes est de 16 ans, ce qui est particulièrement préoccupant. Le colonel Diatta a également noté une « féminisation du nombre de victimes », avec neuf femmes touchées au cours de cette période, contre aucune l’année dernière.
Les chiffres du mois de juillet 2025 à eux seuls sont particulièrement sombres. Entre le 1er et le 28 juillet, la BNSP a effectué 31 sorties pour 34 victimes. Sur ces 34 personnes, 18 ont été sauvées, mais 16 sont malheureusement décédées.
Le colonel Diatta rappelle que le pic des noyades au Sénégal coïncide avec les vacances scolaires de juillet, août et septembre. La chaleur et le temps libre des élèves expliquent en grande partie cette recrudescence d’accidents, incitant à une plus grande vigilance.