La ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a présidé hier à Saint-Louis, la célébration de la 35ᵉ édition de la Journée de l’Enfant Africain. La cérémonie s’est tenue en présence des autorités administratives, des partenaires techniques, des ONG, des leaders communautaires, mais également des enfants. Maïmouna Dièye a appelé à un engagement collectif pour la cause des enfants
SAINT-LOUIS-Placée cette année sous le thème : « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 », la journée a été l’occasion pour la ministre de faire un bilan des efforts consentis par l’État du Sénégal dans le domaine de la protection de l’enfance, tout en appelant à une mobilisation plus équitable et durable. Prenant la parole, Maïmouna Dièye est revenue sur les origines de cette journée, instituée en souvenir du massacre de Soweto en 1976, où des enfants sud-africains furent tués alors qu’ils réclamaient une éducation équitable. « À travers cette commémoration, les États africains ont l’opportunité d’évaluer l’effectivité du respect des droits de l’enfant, d’identifier les obstacles et de définir des stratégies adéquates », a déclaré Mme Dièye. Elle a rappelé que le Sénégal, signataire de plusieurs textes internationaux relatifs à la protection de l’enfance, s’est doté depuis 2013 d’une Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant (SNPE), aujourd’hui en phase d’actualisation dans le cadre de la Vision Sénégal 2050. Elle a ainsi lancé un appel aux élus locaux à œuvrer pour une meilleure prise en charge des droits de l’enfant.
« J’invite toutes les collectivités à inscrire dans leurs plans de développement des lignes budgétaires spécifiques consacrées aux droits de l’enfant. Un engagement sincère passe par un financement pérenne et équitable », a-t-elle plaidé. Maïmouna Dièye a par ailleurs salué le rôle actif des comités départementaux et locaux de protection de l’enfant, appelés à être davantage soutenus et renforcés. La cérémonie a été marquée par des interventions d’enfants, des prestations artistiques et des plaidoyers sur la protection des enfants. « Investir dans votre santé, votre éducation et votre protection est essentiel pour l’avenir de la nation », a déclaré Mme Dièye s’adressant aux enfants. Elle n’a pas manqué de remercier les différents partenaires comme l’UNICEF pour leur accompagnement dans la mise en œuvre des politiques de protection, tout en saluant le travail de la Direction nationale de la protection de l’enfant et des acteurs communautaires comme les Badianou Gox et les Ndeyou Daaras. La ministre de la Famille et des Solidarités a appelé à engagement collectif pour le bien-être des enfants. « Ensemble, nous pouvons créer un meilleur avenir pour nos enfants, où leurs droits sont respectés, leur bien-être assuré et leur potentiel pleinement réalisé », a conclu Maimouna Dièye.
Jeanne SAGNA (Correspondante)