L’organisation Catalyste veut accompagner les femmes de Sédhiou à rompre la dominance masculine dans les instances de décision de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture. Elle a mobilisé les femmes leaders pour échanger sur ses prochaines interventions dans le cadre du projet « Fem leader ».
SEDHIOU- Dans les chambres consulaires, les femmes constituent la majorité de l’électorat. Mais, leur faible présence dans les instances de décision est un constat général. C’est dans ce sens que Catalyste plus, une organisation canadienne de développement économique qui soutient les secteurs public et privé, s’est engagée à appuyer les femmes de Sédhiou pour participer activement aux prochaines élections consulaires.
« Quand on aura des femmes leaders au niveau de la chambre de commerce ce sera un plus », a affirmé Ousseynou Diagne, secrétaire général de la chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Sédhiou, qui a aussi constaté, ce mercredi, un engouement du côté des femmes. « Cela prouve qu’elles en veulent. A partir de leurs interventions, on sent leur engagement », a -t-il ajouté.
M. Diagne a reconnu que cette volonté de changement ne sera pas très rapide, « cela va se faire petit à petit le temps de connaître les rouages de la chambre de commerce en plus de la formalisation et la formation des jeunes leaders pour intégrer le processus lors des élections, a-t-il fait savoir.
Le projet « femme lead » va se dérouler en deux phases. La première étape sera marquée par une sensibilisation, le renforcement de capacité. « Nous allons accompagner les femmes leaders dans différents modules de formation. Des modules qui parlent du processus électoral, du leadership et d’autres types de modules seront associés à ce processus de formation », a précisé El hadj Diouf représentant pays de catalyste plus. D’après M. Diouf, fem lead est un projet test. Il sera mis en œuvre dans 6 chambres de commerces St louis, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Kolda, Sédhiou. « Des activités de mentorat de coaching seront mises en œuvre pour permettre aux femmes d’avoir un programme de campagne de mandature et une stratégie de communication », a-t-il dit.
Agent de l’union des chambres de commerces chargé du développement des PME et PMI Mohamed Sarr, a expliqué la procédure à suivre pour postuler et accéder à ces responsabilités. « Nous allons leur faire comprendre qu’il faut un registre de commerce, membre de chambre et détenteur de registre de commerce, un quitus qui montre que vous êtes régulier avec les fiscs », a indiqué Mohamed Sarr. Ce projet est mis en œuvre alors la question de la réforme des chambres consulaires est souvent évoquée. Pour outiller les femmes leaders, les anciens textes de fonctionnement des chambres consulaires seront utilisés.
Jonas Souloubany BASSENE (correspondant)


