Candidat au poste de la présidence de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Cheikh Bâ, président de chambre à la Cour d’appel de Dakar, a succédé samedi au président sortant, Ousmane Chimère Diouf. Il a élaboré un programme centré sur cinq axes majeurs.
Président de chambre à la Cour d’appel de Dakar, le magistrat Cheikh Bâ fait partie des prétendants au poste de la présidence de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Fort de ses 20 ans d’expérience dans la magistrature, il est une voix influente sur la gouvernance et le droit international. Il a dirigé et piloté des projets de réforme visant à accroître l’accès à la justice, notamment dans les domaines familial et pénal.
Son parcours reflète une connaissance approfondie du droit public, du droit international public et des droits de l’homme, nourrie par des formations en Europe et aux États-Unis et par une expérience acquise aussi bien au Sénégal que dans le système judiciaire américain. Passionné par l’innovation procédurale et la transparence judiciaire, il conjugue rigueur, doctrine et pragmatisme institutionnel pour améliorer l’efficacité et l’équité des chaînes judiciaires.
Son expertise est vaste : droit public et droit international public, droit international humanitaire et droits de l’homme, droit pénal international et justice internationale, gouvernance et management des juridictions, réforme et accessibilité de la justice.
Il est aussi conseiller technique du ministère de la Justice, impliqué dans des initiatives de justice de proximité et de renforcement de l’accès à la justice pour les affaires familiales et pénales. Pour convaincre ses camarades de voter pour lui, Cheikh Bâ a élaboré un programme, articulé autour de cinq axes stratégiques destinés à renforcer l’indépendance, les conditions de travail et le bien-être des magistrats.
Il propose de mettre en œuvre des mesures concrètes, notamment l’accès à la propriété et à la mobilité pour les magistrats, la création d’un siège moderne et d’un espace de détente. Il s’engage aussi à instaurer des cotisations obligatoires et à développer des partenariats, notamment via la Responsabilité sociale d’entreprise (Rse), pour financer des projets structurants et garantir une autonomie financière durable de l’Ums.
Cheikh Bâ prévoit également dans son programme une couverture médico-sociale élargie, la création d’un bureau d’assistance sociale, et un dispositif de soutien pour les familles des magistrats malades ou décédés (scolarité, santé, célébrations).
Le candidat promet, outre une réforme institutionnelle, à savoir la création d’un Conseil supérieur de la justice à vocation administrative, un renforcement de la représentation au Conseil supérieur de la magistrature, et des mécanismes d’accès au mérite pour les postes de haute fonction. Il propose aussi une harmonisation des retraites (âge de départ à 68 ans, option 65 ans) et une meilleure gestion des carrières et de la mobilité du personnel.
Aliou DIOUF