Invité d’une émission sur la chaîne de télévision web « Fafa tv », le ministre conseiller à la présidence de la République, le Dr Cheikh Omar Diagne a qualifié de « traîtres » les tirailleurs sénégalais. Ses propos ont créé un tollé et une polémique qui est loin de s’estomper.
Sa dernière sortie sur la chaîne de télévision web « Fafa tv », qualifiant les « tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye en 1944 de traîtres », a occasionné moult réactions. Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et certains groupes WhatsApp, des commentaires, les uns plus virulents que les autres, sont allés bon-train. Avec des mots aigres-doux, certains ont tiré à boulets rouges sur le Dr Cheikh Omar Diagne (Cod). D’autres, plus téméraires, ont tenu des propos plus durs. Toujours est-il que tous, ou presque, ont fustigé les propos « incendiaires » de Cod à l’endroit « d’illustres anciens combattants » qui ont donné de leur sang et de leur chair pour la libération de la métropole, la France. D’ailleurs, pour enfoncer le clou, le sieur Ardo Gningue, citoyen sénégalais domicilié aux Parcelles assainies, a porté plainte avant-hier, 24 décembre 2024, contre Cheikh Omar Diagne pour « diffamation publique », en sa qualité de descendant d’un tirailleur sénégalais. Cependant, pour calmer le jeu et éteindre la polémique qui a escortée sa sortie sur les tirailleurs, le ministre conseiller à la présidence de la République a reprécisé sa « pensée » dans un post publié, lundi, sur son compte X (ex-Twitter). Selon lui, le 1er décembre dernier où l’État du Sénégal a célébré le massacre de Thiaroye 44, il s’est agi de « commémorer ce massacre (acte lâche, ingrat) perpétré par la France mais non pas d’une commémoration envers les tirailleurs ». Cette nuance est importante, ajoute-t-il. Mais est-ce suffisant pour étouffer ce tollé et cette polémique qui étendent leurs tentacules au niveau de tous les segments de la société sénégalaise ? Pas si sûr. Parce que, depuis, les réseaux sociaux ne bruissent que de cette nouvelle sortie de Cheikh Omar Diagne.
Ibrahima KANDE
