En prélude à son 12ème congrès confédéral, prévu les 8 et 9 novembre 2025, au Grand Théâtre national, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) en a dévoilé, vendredi dernier, les grandes lignes. Cette rencontre sera axée sur le thème central : «Les défis du travail décent et la migration de la main-d’œuvre».
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) s’apprête à tenir son 12ᵉ congrès confédéral. Un rendez-vous statutaire prévu les 8 et 9 novembre 2025 au Grand Théâtre national. En conférence de presse, le 31 octobre 2025, le secrétaire général adjoint de la Cnts, Lamine Fall, porte-parole du jour, a évoqué les préparatifs de cet événement majeur pour le mouvement syndical. Selon lui, «le congrès se veut un espace de réflexion sur les mutations du monde du travail et les exigences d’un emploi digne et sécurisé pour tous». La 12e édition est placée sous le thème : «Les défis du travail décent et la migration de la main-d’œuvre». M. Fall interpelle les centrales sur leur responsabilité dans la défense des droits des travailleurs. Avant, souligne Lamine Fall, ils doivent procéder au renouvellement du bureau des jeunes et à la conférence des femmes, le 7 novembre.
«Ces rencontres, a-t-il expliqué, visent à mobiliser toutes les composantes de la centrale autour des enjeux actuels du travail». La Cnts, créée en 1969 après la dissolution de l’Union nationale des travailleurs du Sénégal (Unts), demeure la centrale mère du syndicalisme sénégalais, forte de plus de 120 syndicats affiliés. Le secrétaire général adjoint a fait savoir que ce congrès attend la participation de plus de 2.000 délégués et 50 invités internationaux. M. Fall a fait savoir que le congrès devait initialement se tenir en 2023, mais il avait été reporté à cause des crises politico-sociales et du contexte électoral de 2024. «Aujourd’hui, nous pouvons aborder ce congrès dans la sérénité, en tirant les leçons des dernières années», a-t-il ajouté. Partant, la Cnts réaffirme son attachement à la paix sociale et au dialogue. Mise en œuvre du Pacte de stabilité sociale Par ailleurs, M. Fall a interpellé les autorités sur la lente application du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, signé le 1ᵉʳ mai 2025 entre le gouvernement et les centrales syndicales.
Selon lui, ce pacte constitue un engagement historique visant à consolider la paix sociale et à garantir des réponses concrètes aux préoccupations des travailleurs : emploi décent, régularisation des contrats, protection sociale et respect des libertés syndicales. «Nous avons signé ce pacte en toute bonne foi, mais sa mise en œuvre tarde à se concrétiser», a déploré le secrétaire général adjoint de la Cnts. Toutefois, il a salué la récente rencontre avec le Premier ministre, au cours de laquelle un comité de pilotage tripartite a été mis en place pour suivre l’exécution du pacte. La Cnts invite les autorités à honorer leurs engagements afin que ce cadre de concertation produise rapidement des effets tangibles pour les travailleurs.
Souleymane WANE

