L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) et la Commission Nationale des Droits de l’Homme ont publié des communiqués de presse le 25 septembre 2025 pour condamner les violences ayant entraîné la mort d’un enfant identifié comme le jeune « talibé » Abdou Khadr Seck, âgé d’environ 8 ans.
Le drame est survenu dans la commune de Ribot Escale (département de Koungheul). Selon la CNDH, l’enfant aurait été privé de nourriture, violemment battu par son maître coranique, puis abandonné. L’examen médical de la dépouille aurait révélé des traces de violences corporelles.
L’APDH qualifie cet acte « d’ignoble » et la CNDH parle de « violation grave et intolérable des droits fondamentaux de l’enfant », notamment le droit à la vie, à l’intégrité corporelle, à la sécurité et à la protection contre toutes formes de violence. La commission souligne que cet événement s’inscrit dans un contexte de « vulnérabilité extrême des enfants ‘talibés' ».
Condamnation et demandes officielles
La CNDH a exprimé ses condoléances attristées à la famille et à la communauté d’Abdou Khadr Seck.
Elle condamne avec la plus grande fermeté la torture, les privations et la violence infligées à l’enfant. Dans la note, elle demande qu’une enquête soit menée afin de faire la lumière sur les circonstances du drame et que les responsables de ces actes soient dûment poursuivis et sanctionnés. Elle lance un appel à la société civile, aux médias, aux organisations religieuses et aux citoyens pour « rompre le silence » autour de ces violences et « encourager une culture de respect des droits humains ».
L’APDH quant à elle, demande à l’Etat d’adopter dans les plus brefs délais le Code de l’Enfant.
Djibril DIAO