La 3e édition du congrès international de la Société sénégalaise de dermatologie a été clôturée, le vendredi 9 mai 2025, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Un plaidoyer a été fait pour que l’importation et la vente des produits destinés à la dépigmentation soient réglementées.
La Société sénégalaise de dermatologie a tenu, du 7 au 9 mai 2025, la 3e édition de son congrès international à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’otonto-stamatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Elle a porté sur le thème : « La dermatologie au carrefour des spécialités médico-chirurgicales ». À cette occasion, le Pr Pauline Dioussé Ngom, dermatologue, vénérologue à l’université de Thiès, a plaidé pour la règlementation de l’importation et de la vente des produits cosmétiques, surtout ceux destinés à la dépigmentation. Cela permettrait de réduire les conséquences de la dépigmentation artificielle présentée comme un problème de santé publique. « Des études menées, il y a un an, montrent que tous les cas de dépigmentation recensés ont fait un cancer cutané et les victimes sont décédées », a renseigné le Pr Pauline Diousse Ngom qui a insisté sur la surveillance de la commercialisation des produits dépigmentants.
La spécialiste en dermatologie a également invité les médias à s’impliquer dans la lutte contre la dépigmentation en dénonçant les produits dits de beauté commercialisés sur le marché sénégalais. Le congrès qui a vu la participation des experts de 14 pays d’Afrique (300) a été une occasion pour les professionnels de la dermatologie de passer en revue les enjeux, les innovations et les perspectives qui existent dans ce domaine. « L’enjeu du congrès était non seulement d’échanger sur la corrélation entre la dermatologie et les autres spécialités de santé, mais aussi de discuter sur les maladies émergentes », a indiqué Pr Pauline Dioussé. Dans sa communication, la spécialiste est revenue sur la nécessité de partager des expériences entre pays africains pour une meilleure prise en charge des malades. « Il fallait établir la feuille de route pour renforcer la coopération sud-sud. Nous avons l’habitude d’aller dans les pays européens. Ce congrès a permis de partager nos expériences, nos publications scientifiques et de renforcer nos capacités en tant qu’experts africains », a-t-elle indiqué.
Marie Bernadette SENE