L’Association « Special Olympics Sénégal » a organisé, le samedi 28 juin, une rencontre sur le thème : « Qu’est-ce la peau ? Et comment la protéger ? ». Elle a été animée par la dermatologue-vénérologue, Dr Mame Aminata Ndir Gaye. Elle a évoqué l’importance de protéger la peau pour éviter certaines maladies.
« La peau reste un organe central de l’être humain. On ne doit pas jouer avec ». C’est sur cette déclaration que la dermatologue-vénérologue, Dr Mame Aminata Ndir Gaye, a débuté sa communication, le samedi 28 juin, lors de la rencontre organisée par l’Association « Special Olympics Sénégal ». La dermatologue faisait allusion aux femmes qui ont recours à la dépigmentation. Dans une salle pleine de femmes venues très nombreuses à cette journée, la praticienne a estimé que la peau jouait un rôle important dans la protection de l’être humain. « Elle protège l’individu », a insisté la spécialiste. C’est la mélanine qui protège la personne contre des maladies comme le cancer. « Quand nous enlevons cette peau, nous sommes exposés au soleil, il y a ce qu’on appelle l’ultraviolet qui peut blesser nos cellules et accélérer le vieillissement de la peau.
Cette mélanine nous protège. Donc, quand la personne se dépigmente, elle enlève cette protection », précise-t-elle. Elle a révélé que la relation d’affection parent et enfant peut être une des causes qui poussent certaines filles à la dépigmentation. Selon elle, certains propos qu’on véhicule en raillant les enfants peuvent les vexer ou cultiver le complexe chez eux. « Dire à une enfant qu’elle est vilaine ou qu’elle est trop noire peut la pousser à se dépigmenter demain. Il faut protéger les enfants. Il faut éviter tout ce qui peut les entraîner à faire des choses qui peuvent nuire à leur santé. Mais à force de répéter des choses négatives aux chérubins, ils ne se sentiront pas bien dans leur peau », a-t-elle conseillé, insistant pour que les parents, surtout les mamans, ne se lassent jamais de parler à leurs enfants. Car, dit-elle, la femme est celle qui élève… Selon elle, la dépigmentation doit être combattue dans nos maisons dès l’enfance.
« Les enfants, il faut qu’ils se sentent comme une famille parce qu’au Sénégal, on a la fâcheuse habitude de toujours mal parler », a-t-elle fait remarquer. Au-delà de la dépigmentation, elle a abordé une autre question qui peut avoir aussi des conséquences sur la peau à savoir l’alimentation. Rappelant la citation du savant Hippocrate qui disait « Que ton aliment soit ton médicament », Dr Mame Aminata Ndir Gaye a révélé qu’au Sénégal, les populations mangent trop sucré, trop salé ou encore trop gras. Elle soutient que les femmes veulent tellement bien faire, qu’elles empoisonnent certaines populations sans le savoir en mettant trop d’épices, de sel ou de sucre dans les repas.
Elle invite les gens à manger plus de fruits, de légumes, entre autres aliments qui donnent une bonne santé à l’individu. La praticienne a également abordé la question du stress qui est très dangereux pour la santé. « Quand on est stressé, il y a des hormones qui sont sécrétées dans le corps, notamment le cortisol. Cela augmente le sucre et la tension », a-t-elle expliqué. Elle poursuit que le stress empêche l’homme d’avoir un bon sommeil. Elle estime que tout cela n’aide pas le corps à trouver son équilibre. « Ce sont des conseils pour limiter tout ce qui est maladie non transmissible et que la personne puisse se sentir mieux dans son corps », a conclu la dermatologue.
Les portables déconseillés aux enfants de moins de 2 ans
Abordant l’addiction des jeunes pour les écrans, Dr Aminata Ndir Gaye a évoqué la nécessité d’une meilleure protection des enfants contre les écrans des téléphones portables. Elle a conseillé aux parents d’éviter de donner des téléphones aux enfants de deux ans ou moins. Elle souligne avoir fait la remarque qu’aujourd’hui, les parents remettent très tôt les portables aux enfants sans se rendre compte du danger auquel ces chérubins sont exposés. Ce qui freine leur développement cognitif avec la perturbation de leur sommeil, leur langage entre autres. Plutôt que d’exposer les enfants aux écrans, elle préconise une approche plus didactique en laissant les enfants être plus créatifs dans les jeux et loin des cellulaires.
Samba DIAMANKA