L’Agence nationale de l’état civil (Anec) a validé, hier, à Dakar, l’argumentaire religieux pour la promotion de l’enregistrement à l’état civil, en présence de plusieurs participants venus de toutes les régions.
Dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’état civil, l’Agence nationale de l’état civil (Anec) a tenu, hier, à Dakar, un atelier de validation de l’argumentaire religieux pour la promotion de l’enregistrement à l’état civil. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de mobilisation multisectorielle des parties prenantes autour des enjeux liés à l’enregistrement universel, obligatoire et gratuit des faits d’état civil. Selon les acteurs, le manque d’information des populations sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil et leur méconnaissance des procédures participent à la faiblesse des taux de déclaration. C’est dans cette optique que l’argumentaire religieux pour le plaidoyer s’inscrit dans un contexte de modernisation de l’état civil.
De plus, plusieurs enfants, élèves et apprenants dans les « daara » sont sans identité légale avec des difficultés d’accès à leurs droits. Amadou Manel Fall, directeur de cabinet du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a salué cette initiative participative qui inclut les religieux, en vue de participer à la modernisation du système d’état civil. Sans acte de naissance, a-t-il précisé, aucun enfant ne peut pleinement jouir de ses droits à l’éducation, à la santé et à la protection sociale. « La gestion de l’état civil occupe, aujourd’hui, une grande place dans la vision « Sénégal 2050 ». C’est pourquoi le gouvernement travaille à l’accélération du processus de modernisation pour construire un état civil universel, viable et accessible à tous. Ce qui nécessite l’implication de toutes les familles d’acteurs, notamment les leaders d’opinion à l’image des religieux qui assistent pratiquement à la célébration de tous les faits d’état civil », a-t-il fait savoir.
Le directeur de l’Anec, Aliou Ousmane Sall, a souligné que les religieux constituent un maillon essentiel pour la sensibilisation à l’enregistrement à l’état civil. Pour lui, des leaders d’opinion tels que les imams jouent un rôle crucial du fait de leur contact direct avec les populations. « Ils sont les piliers de la régulation dans les communautés et sont toujours présents lors des décès, baptêmes, mariages, etc. ainsi que pour un enregistrement universel. Leur mission est vraiment utile pour nous », a déclaré le directeur de l’Anec.
Bada MBATHIE