Le journaliste Adama Gaye vient de présenter ses plates excuses devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
En liberté provisoire, il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. Lors d’une émission à la chaîne de télévision Sen Tv, le 20 novembre dernier, le journaliste avait déclaré au sujet du décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des finances et du budget, que le défunt a été tué.
Il avait suggéré au cours de l’émission que le procureur qui avait ouvert une enquête, devait voir du côté « des gens de l’ancien régime ». Interrogé sur les faits, le prévenu a fait amende honorable et soutenu que cela fait 45 ans qu’il est journaliste et n’a jamais été condamné dans le cadre de son travail. « La leçon à retenir pour cette affaire est que j’aurais pu faire preuve de plus de prudence dans mes propos. Je bats ma coulpe sur ma poitrine. Je n’ai pas le complexe de faire amende honorable et de reconnaître que j’ai failli ».
Le parquet a requis six mois assortis du sursis
Le représentant du ministère public a requis six mois assortis du sursis et amende ferme de 500.000 Fcfa. Auparavant, après avoir rappelé les propos incriminés, le ministère public a noté que le prévenu a cité des sources parmi lesquelles les communiqués du procureur et des confidences de membres de la famille de la victime. « Dire qu’on se fonde sur des communiqués du procureur pour conclure qu’il s’agit d’un meurtre, c’est méconnaître le sens des propos du parquet ou être de mauvaise foi », a conclu le parquet.
Hadja Diaw GAYE