La Police nationale a publié un communiqué pour clarifier les circonstances entourant la disparition de deux jeunes à Cambérène et les troubles à l’ordre public survenus les jours suivants.
Tout commence dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025. Vers 1h du matin, un agent de police de la 7e compagnie, en service, se présente au commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Il y déclare avoir été victime d’une agression à la plage de Cambérène, alors qu’il tentait d’intervenir pour mettre fin à une altercation. D’après le communiqué, l’agent a été « violemment attaqué par l’un des agresseurs, qui l’a aspergé de gaz lacrymogène avant de lui porter un coup de couteau dans le dos ». Il a été immédiatement évacué à l’hôpital Principal par son père, présent sur les lieux.
Les forces de l’ordre, dépêchées sur les lieux, ont tenté d’interpeller les auteurs présumés. « Deux individus, probablement impliqués dans l’agression, ont pris la fuite en se jetant dans la mer », précise la police. Malgré les recherches menées jusqu’à 2h du matin, les suspects n’ont pas été retrouvés. L’agent agressé a déposé plainte contre X, avec un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail de 15 jours.
Le 26 juin, la mère d’un des jeunes portés disparus s’est présentée au commissariat pour signaler l’absence de son fils depuis le 21 juin. Elle a présenté une photographie à l’agent blessé, qui a reconnu une silhouette semblable à celle d’un des agresseurs, bien qu’il ait précisé que « les conditions d’éclairage lors de l’agression étaient insuffisantes pour permettre une identification formelle ».
Le 30 juin en fin d’après-midi, des troubles à l’ordre public éclatent à hauteur de la passerelle de Cambérène, sur la VDN 3. Des jeunes manifestants y érigent des barricades et brûlent des pneus. L’intervention rapide de la Police nationale permet de rétablir la circulation.
Selon les informations recueillies, la manifestation faisait suite à la disparition supposée de deux jeunes, dont les corps auraient été retrouvés à la morgue après s’être jetés à la mer. Cependant, après vérification, « les responsables des morgues de l’hôpital Principal et de l’hôpital Dalal Jamm ont affirmé qu’aucun corps sans vie par noyade n’a été réceptionné à ce jour ».
La police note néanmoins que deux corps sans vie ont été découverts à la plage de la BCEAO. L’identification a révélé qu’il s’agissait de victimes originaires de Cambérène, sans qu’un lien direct avec l’agression ou la fuite en mer ne soit établi pour le moment.
La Police nationale affirme que « l’enquête se poursuit » et qu’elle reste « pleinement mobilisée afin de faire toute la lumière sur ces événements ».
C.G.D