Dans le cadre de sa tournée nationale, le directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe a rencontré hier les religieux du département de Podor. Dr Djim Dramé a rappelé à ces derniers le rôle qu’ils doivent jouer dans la société, avant d’exposer sa mission.
PODOR – La tournée du directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe se poursuit dans le nord du pays. Après Saint-Louis, Djim Dramé et sa délégation étaient hier à Podor pour rencontrer les religieux du département. Lors de cette rencontre tenue au siège du Conseil départemental et présidée par le préfet de Podor, Mactar Diop, Dr Djim Dramé a exprimé sa fierté d’être au cœur du Fouta, «un creuset du savoir». La cérémonie a réuni plusieurs guides religieux du département, mais aussi des représentants de la paroisse Saint-Michel de Podor. Face aux chefs religieux, Dr Djim Dramé a donné les grandes lignes de sa mission. «Dans son programme, le chef de l’État a pensé mettre en place la direction des Affaires religieuses. Vous savez, les guides religieux sont des régulateurs de la société. Ils sont écoutés et ils ont des disciples partout. Ils doivent sentir que l’État est à leur côté. Et pour cela, il faut une politique pour les accompagner», a indiqué Dr Dramé.
Parmi les nombreuses missions de la direction des Affaires religieuses, il y a le dialogue avec les autorités religieuses, la rationalisation des relations entre l’État et les différentes communautés religieuses, mais aussi l’amélioration de la gouvernance des Affaires religieuses au Sénégal. Le discours du directeur des Affaires religieuses a été magnifié par les différents intervenants. «La démarche des autorités épouse parfaitement notre vision. Nous nous réjouissons de cette rencontre riche en enseignements. Nous sommes des croyants et si quelqu’un veut nous aider, nous sommes preneurs», a affirmé Thierno Aboubacry Ly.
Pour sa part, Thierno Mamadou Adama Gaye de Nianga Edy a plus mis l’accent sur l’accompagnement que les «daaras» devraient avoir. «La vision du chef de l’État est bonne et nous lui souhaitons plein succès dans sa mission. Toutefois, dans notre société actuelle, on ne peut pas interdire la mendicité. Le seul moyen de l’éradiquer, c’est de mettre suffisamment de vivres à la disposition des daaras», a-t-il suggéré.
Face aux préoccupations des uns et des autres, Dr Djim Dramé a tenu des propos rassurants. Il a informé que le programme de modernisation des cités religieuses allait se poursuivre. Les participants ont par ailleurs invité l’État à mettre des machines et du matériel agricole à la disposition des «daaras». Ils soutiennent que cela va favoriser des sources de revenus qui permettront de couvrir les besoins de ces foyers religieux.
Dr Djim Dramé a invité les religieux du département de Podor à élaborer une feuille de route qu’ils vont remettre au préfet qui se chargera de faire le suivi.
Mamadou THIAM (Correspondant)