L’École inter-États des sciences et médecine vétérinaires de Dakar (Eismv) et le Programme de résilience du système alimentaire (Fsrp) s’engagent pour l’amélioration des races génétiques ovines. L’objectif est de renforcer la production et la sécurité alimentaire.
La recherche au service de l’élevage ovin, c’est ce qu’ambitionne l’École inter-États des sciences et médecine vétérinaires de Dakar (Eismv). C’est dans ce cadre qu’elle a abrité, hier, lundi 7 juillet, un atelier de lancement du Projet d’appui à l’amélioration génétique ovine (P2ago). Avec le soutien du Programme de résilience du système alimentaire (Fsrp), l’ambition est d’accompagner les éleveurs de moutons « ladoum » dans la consolidation des progrès génétiques.
Ces avancées devraient conduire à l’augmentation de la productivité et au renforcement de la sécurité alimentaire. Promouvoir des races comme le « ladoum » constitue, de l’avis du point focal du projet, le Pr Ayao Missohou, une nécessité. Selon lui, il en va de la résilience et de la compétitivité de la région. « L’amélioration génétique ovine permet d’augmenter la productivité animale au Sénégal. Il est donc essentiel de propulser cette race à un rang mondial », a-t-il estimé. Aux yeux du Pr Missohou, il faut également aborder la question de la standardisation de la race ovine et permettre aux éleveurs de progresser. Michael Diédhiou, expert en chaîne de valeur du projet Fsrp, considère qu’un accompagnement technique et financier accru contribuera à développer les races tout en renforçant la sécurité alimentaire.
« Nous œuvrons pour atteindre ces objectifs à travers un partenariat reposant sur quatre axes : l’amélioration génétique ovine, l’amélioration de l’aptitude au croisement des races ordinaires, l’alimentation animale via la valorisation des sous-produits, la santé animale et la formation », a-t-il expliqué. Le directeur général de l’Eismv, le Pr Yalacet Yamba Kaboret, pense qu’il est crucial de favoriser la résilience et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest en promouvant des races d’avenir. « Nous devons être acteurs dans ce projet par la recherche et la mise à disposition de nos expertises. Il est important de développer un domaine qui nous intéresse à plus d’un titre pour garantir l’autosuffisance dans nos régions. Des innovations seront apportées à nos systèmes d’élevage pour booster la productivité », a-t-il déclaré.
Demba DIENG