En visite chez l’Archevêque de Dakar, Monseigneur André Gueye, dans le cadre de sa tournée religieuse, le Président de l’Assemblée nationale, El Hadj Malick Ndiaye, a insisté sur la discipline et l’éducation comme socles du développement. L’Archevêque, saluant cette démarche, a réaffirmé l’engagement de l’Église pour l’éducation et appelé à consolider l’héritage. L’entretien a été marqué par un échange de messages empreints de respect mutuel et d’appel à la consolidation du vivre-ensemble sénégalais.
« Si on arrive à avoir une population très bien éduquée, instruite, disciplinée, organisée et respectueuse nous pouvons être sûrs que nous aurons de vrais porteurs de développement » a soutenu, le Président de l’Assemblée nationale El Malick Ndiaye, hier, lors de sa visite de courtoisie auprès de Monseigneur André Gueye, Archevêque de Dakar. El Hadj Malick Ndiaye a rappelé que cette visite entre dans le cadre de sa tournée religieuse entamée depuis son élection à la tête de l’Assemblée nationale. Il a indiqué que l’institution qu’il dirige est « la maison du peuple » et que les guides religieux en sont les « soupapes de stabilité et de vitalité démocratique ». Saluant l’héritage spirituel du pays, notamment celui de la communauté chrétienne, il a insisté sur la discipline, le respect et l’organisation comme socles indispensables pour bâtir une jeunesse instruite et responsable, capable de porter le développement national. Pour le Président de l’Assemblée nationale, « nous avons beaucoup à apprendre de la communauté catholique comme la discipline, l’organisation ».
Parlant du dialogue islamo-chrétien, il a estimé que « ce qui se passe au Sénégal dépasse le cadre du dialogue ; il s’agit d’un vivre ensemble exemplaire que nous devons exporter et enseigner aux autres ». Il exhorte ainsi Mgr André Gueye « à continuer à prier pour le Sénégal, le Président de la République, son Premier ministre » mais surtout « à continuer d’éduquer, enseigner, sensibiliser la jeunesse pour en faire la véritable fer de lance de notre développement ».
En réponse, l’Archevêque a exprimé la disponibilité de l’Église à poursuivre son engagement dans l’éducation et la conscientisation à travers ses écoles et mouvements de jeunesse. « Nous prions chaque dimanche pour les autorités, comme la Bible nous y invite », a-t-il souligné, avant de féliciter M. Ndiaye pour la confiance placée en lui comme deuxième personnalité de l’État. Tout en rappelant que « voter les lois, les modifier et les améliorer » exige sagesse et prudence, l’Archevêque a encouragé le Parlement à inscrire son action dans la quête du bien commun. Il a également salué l’option du gouvernement de donner à la justice une place centrale, insistant sur le fait qu’« il n’y a pas de développement sans paix, et pas de paix sans justice véritable ».
Évoquant les engagements liés à la construction du sanctuaire marial national de Popenguine et d’autres sanctuaires diocésains, il a exhorté les autorités à concrétiser leurs promesses. L’Archevêque a enfin salué la ponctualité d’El Hadj Malick Ndiaye, arrivé cinq minutes avant l’heure prévue, qu’il a qualifiée de « geste symbolique mais exemplaire ». La rencontre s’est achevée par une prière commune, dans un climat de communion et de respect, symbolisant une fois de plus ce vivre-ensemble qui constitue, selon les deux parties, l’un des plus précieux héritages du Sénégal.
Djibril Joseph Kama