Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) et le Mouvement International d’Apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (Miamsi Sénégal) ont exprimé, à travers un communiqué, leur « vive inquiétude » face à l’arrestation et à la détention de Malick Diop, un étudiant sénégalais capturé par les forces ukrainiennes et accusé, d’actes de mercenariat. Ces organisations de défense des droits de l’homme appellent les autorités sénégalaises, en particulier le président de la République, à envoyer dans les plus brefs délais tous les moyens diplomatiques et juridiques nécessaires pour mener des enquêtes, assister et obtenir la libération sans condition de Malick Diop. Elles invitent également les autorités ukrainiennes à respecter leurs obligations internationales en matière de droits humains et, surtout, en période de conflit et saisissent la communauté internationale, notamment la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Cadhp) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), afin qu’une attention particulière soit portée à cette affaire.
« Adha et Miamsi Sénégal rappellent que la situation actuelle que vit M. DIOP constitue une violation manifeste du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP, 1966), particulièrement en ses articles 9 et 14, de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre (1949) et de ses Protocoles additionnels, qui imposent un traitement humain et interdisent les actes de violence, d’intimidation ou d’humiliation, de la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires, qui définit strictement la notion de mercenariat et protège les ressortissants étrangers injustement accusés dans des conflits armés », lit-on dans la note.
A. NDIAYE