[Focus] Charge mentale des femmes: Quand la retraite «Wowmom» allège le fardeau

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Gérer la cuisine, le mari, la carrière professionnelle ou encore les enfants sont autant de pouvoirs des « superwomens» que sont les femmes. Mais, même la plus grande des héroïnes peut s’essouffler d’où la retraite «wowmom» qui offre des moments de détente et de déconnexion pour recharger les batteries.

La Cité Keur Gorgui est le point de départ de la sixième édition de la retraite «wowmom». En cette fin de semaine du vendredi 24 mai, trois voitures attendent les participantes. A 11h, les quatre premières participantes arrivent avec leurs bagages en main. Votre carrosse est avancé ! Pendant trois jours, ces huit femmes venues d’horizons divers vont partager des moments de déconnexion à l’occasion de ce spécial weekend fête des mères dans un lieu situé à quelques minutes de la Somone. Un cadre qui semble tout droit tiré d’un album de safari. La maison de location est un paradis en plein cœur de la brousse et offre un panorama magnifique. Il faut faire deux heures de route pour découvrir cet endroit où dépaysement est le mot d’ordre. Le lieu laisse entrevoir une végétation unique avec des baobabs centenaires. Mais cette propriété tient sa particularité de ses animaux visibles à chaque pas parcouru pour rejoindre le bâtiment principal. De l’autruche en passant par l’élan du cap, le zèbre, l’émeu, on y retrouve un zoo en vision 3D où les animaux déambulent en toute quiétude.

Les participantes n’hésitent pas à s’en délecter visiblement ébahies devant ce lieu coupé de tout où faune et flore ne font qu’un. Un endroit bien choisi loin de toute tracasserie.«L’endroit est fantastique et apaisant sans compter les animaux juste à quelques mètres. C’est juste magnifique», lâche Leïla Senghor sous le charme.

Ce lieu est une véritable découverte pour cette femme au foyer, habituée à rester à la maison. Chaque jour, la maman de deux enfants prend du temps pour s’occuper de la maison, de son mari et des enfants. Une routine dans laquelle la femme au teint clair et à la taille moyenne a fini par s’y habituer au point de s’oublier elle-même. «La gestion du quotidien n’est pas évidente mais on arrive à s’en sortir avec de l’organisation. Cela m’a fallu du temps avant de trouver mon rythme», avoue-t-elle. Mais, son quotidien prend une autre tournure à l’occasion du weekend de la fête des mères.

La femme de 41 ans reçoit un cadeau inespéré de son doux et tendre. Il l’inscrit à la première retraite de bien-être conçue pour les mamans au Sénégal.A bas la charge mentale !Les retraites « wowmom » sont des moments spécialement dédiés aux mères souhaitant s’éloigner du quotidien afin de se reposer, se ressourcer et prendre soin d’elles.

Le temps d’un week-end, ce repli intentionnel, loin du quotidien, du mari et des enfants, a pour objectif d’alléger la charge mentale et de procurer le bien-être nécessaire et mérité à chaque femme. Une initiative d’une mère qui a senti le besoin de s’accorder une pause. Eléonore Senghor Happi, 32 ans, maman de deux enfants est l’initiatrice du concept.

« Quand j’ai été plongée dans la maternité, je me suis rendue compte de la difficulté de s’occuper d’un être dont on a la responsabilité au quotidien et la charge mentale que cela demande de tout le temps se soucier de cet enfant. Il y a également le foyer à gérer, les menus de la semaine, s’occuper du mari et puis ne pas se laisser aller physiquement. J’ai été confrontée à toutes ces réalités et je me suis rendue compte que ce n’était pas simple », avoue-t-elle sans complexe. Avec des amies, elle décide d’organiser un weekend cocooning. « J’ai commencé à tout gérer et c’est comme ça que cela a fait tilt dans mon esprit avec l’idée d’aider les mamans dans la même situation que moi», explique la responsable marketing et communication.

Elle lance ainsi la première édition du 12 mai au 14 mai 2023.Pour Eléonore Senghor Happi, toutes les mamans ont besoin d’une pause, une parenthèse de bien-être pour prendre soin d’elles et libérer leur charge mentale. Car, estime-t-elle, pour prendre soin des autres, il faut d’abord prendre soin de soi.

La retraire « wowmom » propose ainsi des activités sous le signe du bien-être mental et physique. «Je voulais à travers cette retraite dissocier la mère de la femme. Ce sont deux rôles complètement distincts. Il est important à travers ces activités de se réapproprier son corps à travers les activités physiques et l’aspect mental avec les discussions», souligne Mme Happi. La première séance de ces trois jours a donc naturellement été animée par Danielle Pliya, naturopathe. Les échanges ont tourné autour de l’importance de la connaissance de soi, de la nutrition, le leadership spirituel, le leadership familial, le leadership professionnel, le leadership du couple et le leadership social.

« Il y a le temps de travailler pour les autres et le temps de travailler pour soi», rappelle Danielle Pliya devant des mères attentives. «C’est important pour une femme de prendre du temps pour soi, de laisser un peu tous les problèmes de la maison et de faire de nouvelles rencontres avec des femmes qui ont les mêmes expériences que vous», reconnait Awa Diop, participante de la retraite.

La mère de trois enfants soutient que ces moments aident à décharger. «Nous avons parfois envie de nous évader de la routine, de faire de nouvelles choses, d’avoir une rupture avec notre quotidien», admet la femme de 35 ans, satisfaite. Déconnexion, détente et discussionLes activités se sont poursuivies avec une séance de pilate pour permettre aux participantes de se reconnecter avec leurs corps lors de la deuxième journée. Une activité proposée par Aida Diop de Fitstop, une des anciennes participantes de la retraite.

« Je me suis dit qu’allier sport et bien-être est une bonne chose à offrir aux femmes », a expliqué la représentante d’une salle de sport.

« Cette retraite est une pause idéale pour juste penser à moi et être très égoïste. La charge mentale est énorme au Sénégal surtout au niveau social, professionnel et personnel», relève Jessica Gomez tout en saluant la séance de Pilate.

 

La trentenaire trouve en cette retraite une occasion de se détendre et de s’évader de son train-train. «C’est important de rappeler que les femmes ont besoin de prendre soin d’elles-mêmes et de se ressourcer pour mieux recharger leurs batteries», plaide la trentenaire. « C’est un weekend de déconnexion, de bien-être avec des activités de détente », précise Eléonore Senghor Happi. La conceptrice de la retraite «Wowmom» propose des activités comme le massage, le yoga, la méditation ou encore la danse avec des tarifs fixés en moyenne à 400.000FCfa avec le transport, l’hébergement, les repas, les activités inclus.Eléonore Senghor Happi en est déjà à sa sixième édition et pense également à une retraite « wow dad » pour les pères de famille.

 

« Les hommes aussi sont confrontés à la charge mentale. Ils doivent gérer un foyer, être le support de cette famille, subvenir aux besoins. Nous avons eu des demandes à ce niveau-là et sommes en train de voir comment les faire adhérer avec un programme adapté », ambitionne-t-elle.

Arame NDIAYE

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