Comme annoncé un peu plus tôt dans la journée, le journaliste et homme d’affaires sénégalais Madiambal Diagne a été interpellé ce mardi 21 octobre 2025 dans les Yvelines, à l’ouest de Paris, dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt émis par les autorités sénégalaises.
Mais selon le collectif de ses avocats, le premier président de la Cour d’appel de Versailles a décidé de laisser M. Diagne en liberté, sous contrôle judiciaire, estimant que sa notoriété publique, son statut de journaliste et d’éditeur de presse, ainsi que l’absence de risque de fuite, ne justifiaient pas une détention provisoire.
A noter cependant qu’il est visé par une procédure d’extradition qui se poursuit. La demande sénégalaise sera examinée par la chambre de l’instruction de Versailles, a ajouté notre source.
Lire aussi: Madiambal Diagne tombe en France !
Les avocats de Madiambal Diagne dénoncent une demande « infondée » et « irrégulière », affirmant rester « pleinement confiants » quant à l’issue de la procédure. Ils entendent faire valoir la nullité des accusations devant la justice française.
La procédure judiciaire visant M. Diagne s’appuie sur un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) du Sénégal. Le document fait état de flux financiers suspects, portant sur plusieurs milliards de francs CFA, entre les comptes de la SCI Pharaon — une société immobilière fondée par le journaliste — et ceux d’Ellipse Projects, une entreprise française active dans la construction d’infrastructures hospitalières en Afrique.
Attribuée à plusieurs marchés publics sous la présidence de Macky Sall, notamment dans les secteurs de la santé et de la justice, Ellipse Projects est au cœur d’une enquête sur des malversations présumées.
Le rôle de la SCI Pharaon a déjà conduit à l’inculpation et au placement sous mandat de dépôt de l’épouse et des deux fils de Madiambal Diagne, cités pour leur implication dans la gestion de la société.
Salla GUEYE