Les femmes de Touba, membres de la sous-section de l’association des commerçants et industriels du Sénégal (Avis), affirment que la réussite professionnelle ne doit pas être un frein à la gestion efficace de leur foyer. À cet effet, elles ont organisé, samedi dernier, une conférence de sensibilisation sur ce sujet.
TOUBA-Une femme doit être en mesure de concilier son travail et la gestion de son foyer. C’est la conviction des femmes de la sous-section de Touba de l’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal (Acis). Lors d’une conférence tenue samedi dernier, elles ont sensibilisé leurs consœurs à cette importante question.
La rencontre s’est tenue à l’amphithéâtre de l’université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK) à Touba. Gana Mésséré, éminent conférencier mouride, a longuement débattu de l’art d’harmoniser le travail et les responsabilités domestiques pour la femme, à la lumière des principes de l’islam.
Un sujet qui résonne fortement aujourd’hui, selon Astou Dieng, responsable de la communication pour les femmes de l’Acis Touba. « Notre objectif est d’orienter nos sœurs vers un chemin positif en les encourageant à respecter les recommandations de leurs maris », a-t-elle affirmé. Selon elle, tout comme le travail, les tâches ménagères doivent occuper une place prépondérante dans la vie d’une femme. C’est pourquoi, elle a souligné l’importance de cette conférence publique, qui a rassemblé de nombreuses femmes de la cité religieuse de Touba. « Nous devons concilier les deux », a-t-il poursuivi, en encourageant toutes les femmes à embrasser cette voie.
Cette tribune a également permis à ces femmes commerçantes et industrielles de faire connaître leur organisation, qui, selon Mme Dieng, reste encore méconnue du grand public. « Le mouvement des femmes de l’Acis n’est pas encore reconnu dans la ville. C’est pourquoi nous profitons de cette occasion pour élargir notre visibilité », explique-t-elle.
Emboîtant le pas à Astou Dieng, Yacine Diop, présidente des femmes de la sous-section d’Acis Touba, a adressé des requêtes aux autorités compétentes. « Nous souhaitons obtenir des financements. Nous sommes des femmes laborieuses, mais nous rencontrons des difficultés financières », a-t-elle affirmé.
À ce propos, elle s’adresse au délégué général de la Der/Dj en déclarant : « Les femmes de Touba tendent la main à la Der. » Elle exhorte Mme Aïssatou Mbodji à s’inspirer de l’Acis, qui, selon elle, a su mobiliser des financements au profit des femmes de Touba.
Birane DIOP (correspondant)