Amnesty Sénégal a tenu ces derniers trois jours, un atelier de sensibilisation de certains acteurs communautaires de Kédougou sur la gestion foncière, plus précisément sur la gestion des conflits fonciers. L’idée est de leur permettre de mieux comprendre, les défis, les enjeux liés au foncier, et à trouver des solutions appropriées au phénomène .
Au sortir de l’atelier, l’adjoint au préfet du département de Kédougou, Papa Abdoulaye Mbaye a indiqué que c’est une rencontre qui s’est déroulée en trois étapes. « C’est un atelier de sensibilisation de certains acteurs de la société sur la gestion foncière et plus précisément sur la gestion des conflits fonciers. Nous nous sommes réunis donc pour échanger sur un point essentiel puisque les conflits fonciers représentent près de 90 % des conflits que nous avons au niveau des territoires. Et le président de la République a eu à le dire, 20 à 50 dossiers qui sont reçus quotidiennement sont relatifs au foncier » a-t-il rappelé. Il a renchéri que les conflits fonciers restent le plus gros risque de conflits au Sénégal, et que c’est la raison pour laquelle dans le cadre de l’accompagnement des collectivités, de la formation et de la sensibilisation des populations, Amnesty Sénégal a bien voulu les accompagner pour qu’ensemble ils puissent aider les populations à mieux comprendre, les défis, les enjeux liés au foncier, mais surtout à trouver des solutions par rapport aux problèmes qui gangrènent la société.
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal a partagé à cette occasion qu’autant les juridictions du pays, les autorités administratives reçoivent des plaintes en ce qui concerne le foncier, autant qu’eux aussi, société civile, en reçoit énormément. Seydi Gassama de confier ainsi que dans les différents recours que les communautés font en ce qui concerne les délibérations, ils fournissent souvent une assistante judiciaire.
« On a constaté que la plupart des conflits étaient nés du fait d’une mauvaise connaissance des lois par les chefs de village, par certains élus. Et c’est cette méconnaissance de la loi, sa mauvaise utilisation qui est à l’origine des différents conflits et qui sont parfois des conflits violents. Et en tant que société civile, notre rôle c’est de promouvoir la paix, l’harmonie, la cohésion sociale dans le pays parce que ce sont des critères nécessaires pour les droits humains » a-t-il alerté. Il est en outre convaincu que le développement économique qui est la finalité de l’action d’un gouvernement ne peut être atteint sans la paix, l’harmonie, la cohésion sociale « Donc nous voulons contribuer à régler la question des conflits fonciers au Sénégal par ce que nous savons faire : la sensibilisation » a-t-il conforté.
Amadou DIOP (Correspondant)