L’Entente SYTJUST – UNTJ (Syndicat des Travailleurs de la Justice – Union Nationale des Travailleurs de la Justice) a décrété une grève de 72 heures pour exiger des mesures urgentes en faveur de la revalorisation du statut du personnel judiciaire. Dans un communiqué du 20 juillet 2025, les syndicats dénoncent une politique de blocage qui alimente une crise structurelle au sein du système judiciaire sénégalais.
Au cœur de cette mobilisation, trois principales revendications :
-L’alignement des greffiers à la hiérarchie A2 : Les syndicats rappellent que « la modernisation de la Justice passe par des statuts dignes pour celles et ceux qui la font vivre au quotidien ». Un message adressé à l’État, accusé de maintenir une inégalité statutaire injustifiée au détriment des greffiers.
-La constitution du corps des assistants des greffes (AGP) : Ils réclament la mise en place d’un cadre statutaire clair pour les fonctionnaires et agents non fonctionnaires des hiérarchies B et C, totalisant au moins cinq années d’ancienneté dans le ministère de la Justice. Une reconnaissance de l’expérience et du mérite qui tarde, selon eux, à se concrétiser.
-La satisfaction de l’ensemble des revendications déjà soumises dans les précédents préavis de grève : Les syndicats estiment que le gouvernement ne peut plus ignorer les doléances récurrentes du secteur.
Face à la persistance de la crise, l’Entente SYTJUST – UNTJ appelle à des négociations de haut niveau, impliquant directement le Premier ministre, le ministre des Finances et du Budget, le ministre de la Fonction publique et celui de la Justice. Des discussions qualifiées de « décisionnelles et définitives », qui devront déboucher sur un protocole d’accord clair, comportant un échéancier précis, des engagements fermes et des délais courts.
« La politique du pourrissement a montré ses limites. Elle ne fait que renforcer la mobilisation des travailleurs de la Justice, qui exigent respect, reconnaissance et considération », prévient l’Entente.