La vigilance d’un chef d’agence de la Sonatel a permis l’interpellation d’un homme soupçonné d’être impliqué dans une série d’arnaques aux cartes SIM, selon des informations de la Police nationale. Le suspect, un entrepreneur présumé résidant à la Cité Poste de Zac Mbao, est actuellement en garde à vue.
L’affaire a débuté le 7 août 2025, lorsque le chef d’agence de la Sonatel de Guédiawaye a été alerté par l’un de ses employés de la présence d’un client au comportement suspect. L’homme, qui s’était déjà présenté à d’autres agences, était muni de plusieurs documents : deux copies de cartes d’identité, une copie de NINEA et une demande de récupération de carte SIM.
D’après les premières investigations, le suspect ciblait les clients de la Sonatel en tentant de récupérer frauduleusement leurs cartes SIM. Son objectif : accéder aux applications bancaires des victimes (Wave, Mobile Money, etc.), réinitialiser les codes d’accès et transférer l’argent vers son propre compte Orange Money avant de le retirer.
Le suspect avait déjà tenté de réaliser une opération similaire le 29 juillet 2025 à l’agence de Keur Massar, en utilisant des documents falsifiés (carte d’identité française, procuration légalisée et copie de pièce d’identité CEDEAO). Un agent, non méfiant, avait alors accédé à sa demande. Une autre tentative, le 4 août 2025 à Rufisque, avait cette fois été rejetée par un agent.
Lors de sa garde à vue, le mis en cause a reconnu les faits. Il a déclaré avoir agi à la demande d’un ancien collègue qu’il aurait rencontré au Maroc. Ce dernier lui aurait fourni les documents falsifiés et l’aurait chargé de récupérer les cartes SIM des victimes. Son complice présumé l’aurait ensuite aidé à obtenir les codes d’accès aux applications bancaires.
Une perquisition a permis de saisir plusieurs pièces, dont des copies de cartes d’identité, une demande de récupération, un NINEA et une CNI CEDEAO. L’enquête se poursuit pour déterminer l’étendue du réseau et identifier d’éventuels autres complices. Le suspect sera déféré devant la justice à l’issue de sa garde à vue.