Le Haut conseil du dialogue social (Hcds) a procédé, ce jeudi 7 août, à l’installation officielle de ses mandants. Au total, 60 nouveaux membres issus de différents secteurs socioprofessionnels ont porté, hier, l’écharpe de l’institution tripartite.
Le Haut conseil du dialogue social (Hcds) symbolise l’attachement indéfectible des mandants à l’approfondissement de la démocratie sociale. Selon son président, Mamadou Lamine Dianté, c’est en se prévalant du niveau de représentativité de leurs centrales et de leurs confédérations que les dix représentants des travailleurs, ainsi que les dix autres représentants des employeurs siègent au sein de l’institution. Aussi, pour lui conférer un caractère à la fois tripartite et paritaire, on y retrouve également dix représentants des ministères les plus impliqués dans la prise en charge des attentes des travailleurs et des employeurs.
Au total, ce sont 60 nouveaux mandants issus de différents secteurs socioprofessionnels qui ont été officiellement installés hier. Après avoir félicité les nouveaux mandants, le président Mamadou Lamine Dianté a invité ces haut-conseillers et lui-même à s’engager ensemble à relever les défis qui les attendent, afin de répondre aux attentes du peuple sénégalais et de ses dirigeants. « Ces mandants ont consolidé leur option résolue pour la cohésion sociale, en signant le 1er mai 2025, le Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, pour une durée minimale de trois ans », a souligné le président du Hcds. Et de poursuivre : « en s’inscrivant dans cette optique centrée autour du travail, les plus hautes autorités nous confortent dans l’idée qu’aucun développement durable et inclusif n’est possible s’il ne porte pas sur l’humain ».
Parlant au nom des centrales syndicales, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro, a déclaré « qu’un dialogue social constructif ne peut être bénéfique à l’entreprise ». C’est pourquoi, il a exhorté les nouveaux mandants à faire du dialogue une arme de guerre. A l’en croire, l’absence de rencontre périodique crée des divergences inutiles qui peuvent plomber le développement de l’outil de travail. Ousmane Mbaye, représentant les organisations d’employeurs du Sénégal, a abondé dans le même sens. « Cette vision tripartite est incarnée par un homme du sérail. C’est tout le sens de notre présence chaque fois à ses côtés », a-t-il dit.
Présidant la rencontre, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, Olivier Boucal s’est réjoui de l’installation des nouveaux membres du Haut conseil du dialogue social. Au-delà de l’aspect normatif le ministre a souligné que l’installation de ces membres permettra de renforcer les moyens d’action du Hcds qui a gagné en dynamisme et a fini de démontrer son importance dans la gestion des crises et l’animation du dialogue social. Ainsi, Olivier Boucal a salué les interventions déterminantes de l’Institution tripartite dans la mise en œuvre des orientations du chef de l’Etat relatives à l’animation du dialogue, à la prise en charge des préoccupations des travailleurs et à l’apaisement du climat social en général. « Le président Mamadou Lamine Dianté a fait montre, depuis son installation, d’une intelligence relationnel remarquable, d’un engagement sans faille et de beaucoup de pragmatisme dans le fonctionnement du Hcds », a soutenu le ministre. Il a exhorté les nouveaux membresà ne ménager aucun effort pour aider l’institution à améliorer ses performances, à travers notamment le renforcement des actions de prévention des crises sociales, de médiation et de facilitation des négociations.
Tata SANE