L’Afrique de l’Ouest et le Sahel s’apprêtent à vivre une saison des pluies particulièrement humide en 2025, avec des écoulements fluviaux annoncés « globalement équivalents à supérieurs à la moyenne », selon le Forum sur les prévisions saisonnières (PRESASS-2025).
Dans son rapport, le Forum précise que le haut bassin du fleuve Sénégal enregistrera des écoulements « excédentaires », conséquence directe d’un hivernage pluvieux attendu dans la région soudanienne et sahélienne, rapporte l’APS.
D’autres bassins stratégiques, comme le Delta intérieur du Niger, la Komadougou Yobé au Niger, le Chari et le Logone inférieur au Tchad, ainsi que le haut bassin de la Volta, devraient également connaître des débits supérieurs à la normale.
Le bassin inférieur du fleuve Sénégal, couvrant le nord du Sénégal et le sud de la Mauritanie, bénéficiera quant à lui d’écoulements « moyens à excédentaires », à l’instar des bassins du fleuve Gambie, du moyen Niger au Mali et du haut Logone.
Cependant, tous les bassins ne seront pas épargnés par une possible baisse des niveaux d’eau. Le Bandama et le Sassandra en Côte d’Ivoire, le Mono au Togo et au Bénin, ainsi que la Bénoué au Nigeria et au Tchad devraient connaître des écoulements « moyens à déficitaires ».
Réuni à Bamako du 21 au 25 avril, le Forum PRESASS-2025, qui a vu la participation du Sénégal via l’ANACIM et la DGPRE, a élaboré ces prévisions à partir des données météorologiques, des analyses océaniques et des modèles climatiques régionaux. Cette rencontre scientifique, organisée par AGRHYMET en collaboration avec l’ACMAD et l’OMM, vise à anticiper les impacts de la saison des pluies sur les ressources en eau, l’agriculture et la sécurité alimentaire.