Infanticide: M. Diouf avait tiré son nouveau-né au moment de l’accouchement avant de le laisser tomber

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Âgée de 21 ans, M. Diouf a comparu ce mardi 7 janvier 2025 devant la Chambre criminelle du Tribunal de Dakar pour infanticide. Elle risque une peine de cinq ans de réclusion criminelle.

En 2021, alors âgée de 18 ans, M. Diouf était tombée enceinte mais avait caché sa grossesse, craignant les réprimandes de sa famille. Le 26 décembre de la même année, elle a commencé à perdre les eaux vers 17 heures. Elle s’est alors précipitée dans les toilettes pour accoucher en secret. Selon les éléments du procès-verbal, elle aurait enroulé la tête du nouveau-né dans un foulard avant de le tirer. L’enfant est mort peu après.

Après l’accouchement, M. Diouf a appelé sa tante, qui l’a conduite à l’hôpital et informé son petit ami. Le médecin a conclu que le décès était dû à une asphyxie et une hémorragie interne. Alertée par le rapport médical, la gendarmerie a interpellé M. Diouf à l’hôpital. Elle a été placée sous mandat de dépôt et détenue depuis près de trois ans.

Lors de son audition devant la Chambre criminelle, M. Diouf a affirmé qu’elle n’avait pas eu l’intention de tuer son bébé. « C’est vers 10 heures que j’ai ressenti les premières contractions. Comme je ne voulais pas que ma famille découvre que j’étais enceinte, je suis allée dans les toilettes quand j’ai perdu les eaux vers 17 heures. J’ai remarqué que la tête du bébé sortait. J’ai pris mon foulard pour l’enrouler autour de sa tête. J’ai tiré, il est sorti et est tombé », a-t-elle expliqué à la barre.

Son petit ami, M. A. Guèye, entendu comme témoin, a déclaré qu’il avait accepté d’assumer la paternité de l’enfant. Il avait même suggéré à M. Diouf de se rendre à la clinique lorsqu’elle lui avait fait part de ses douleurs le jour de l’accouchement.

Pour le représentant du parquet, les actes de M. Diouf révèlent une intention manifeste de tuer son enfant. Il a requis une peine de cinq ans de réclusion criminelle contre elle.

Les avocats de la défense, Me Baba Diop et Me Iba Mar Diop, ont plaidé pour l’acquittement au bénéfice du doute. « En tirant la tête de l’enfant, elle a agi de manière spontanée, sans intention criminelle. De plus, rien ne prouve que le nouveau-né était vivant au moment de sa naissance », ont-ils argumenté, tout en évoquant la jeunesse de leur cliente et les conditions traumatisantes de l’accouchement.

Le verdict sera rendu le 21 janvier 2025.

Fatou SY

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