Dans le ciel de l’innovation sénégalaise, deux figures, comme tant d’autres, émergent avec éclat : Ousmane Diop et Ismaïla Sall, respectivement technicien AIT et ingénieur responsable des satellites Gaindesat. Tous deux incarnent le dynamisme et la compétence des jeunes talents sénégalais dans le tout premier programme spatial national, Sensat.
Pour Ousmane Diop, technicien en assemblage, intégration et tests, le voyage vers l’espace a commencé sur les bancs des écoles sénégalaises. Sélectionné par le ministère de l’Enseignement supérieur pour contribuer à Gaindesat-1A, il a poursuivi sa formation au Centre spatial universitaire de Montpellier, en France, où il a activement participé à l’intégration et aux tests de Gaindesat-1A et Gaindesat-1B.
« Participer à la construction d’un satellite sénégalais, c’est faire partie d’un moment historique pour le pays », confie-t-il avec fierté. Pour Ousmane, chaque composant assemblé et chaque test validé sont autant de preuves que le Sénégal peut exceller dans les technologies de pointe, tout en inspirant une nouvelle génération de scientifiques et d’ingénieurs.
À côté de lui, Ismaïla Sall apporte son expertise et sa vision stratégique. Ingénieur électromécanicien industriel, il est responsable technique de Gaindesat-1A et a joué un rôle clé dans la conception des satellites. Formé entre Saint-Louis, Madrid et Montpellier, il combine une solide formation théorique et une expérience pratique précieuse dans l’électrotechnique, l’automatisme et les systèmes embarqués. « Voir notre drapeau associé à un projet spatial inspire les jeunes générations », explique-t-il.
Pour Ismaïla, chaque lancement, chaque mission d’intégration, qu’elle soit chez NanoRacks, Momentus, Exolaunch ou SpaceX à Vandenberg, est une étape cruciale dans la construction de la souveraineté technologique du Sénégal. La reconnaissance par l’Ordre national du Lion n’a fait que renforcer son engagement envers le développement du pays.
Si Ousmane et Ismaïla viennent de parcours différents — l’un se forgeant au quotidien sur les bancs de montage et les tests de satellites, l’autre dessinant et supervisant les plans d’ensemble —, leur objectif converge : faire du Sénégal une nation qui compte dans le domaine spatial. L’un met la main à la pâte, l’autre trace la route, mais tous deux partagent cette même fierté d’écrire l’histoire scientifique de leur pays.
Ensemble, ils prouvent que la conquête de l’espace n’est plus l’apanage de quelques grandes puissances, elle est désormais le projet de jeunes Sénégalais déterminés, passionnés et prêts à relever les défis les plus ambitieux.
Salla GUEYE


