Le Sénégal s’est résolument engagé à adopter l’Agenda «Jeunesse, Paix et Sécurité».
Tata SANE
Un atelier pour le renforcement des compétences des jeunes parlementaires s’est tenu le vendredi 24 octobre 2025. À cette occasion, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Khady Diène Gaye, a annoncé l’adoption prochaine d’une loi instituant un quota de 20 à 30% de jeunes dans les instances de prise de décisions.
«Aujourd’hui, le Sénégal travaille pour l’adoption d’un projet de loi instituant un quota de 20 à 30% de jeunes dans les instances de prise de décisions», a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports. Khady Diène Gaye s’exprimait, le vendredi 24 octobre 2025, à l’occasion de la clôture de l’atelier de renforcement des compétences des jeunes parlementaires, sur les Objectifs de développement durables (Odd) pour une meilleure appropriation collective de l’Agenda «Jeunesse, paix et sécurité» au Sénégal. Il était organisé par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Selon le dernier recensement de 2023, 75% de la population a moins de 35 ans.
Malgré cette force démographique, le chômage, l’émigration, la faible participation des jeunes aux processus de décisions sont autant de défis qui les exposent à l’exclusion et à la vulnérabilité. Pour faire face à ces maux, le Sénégal s’est résolument engagé à adopter l’Agenda «Jeunesse, Paix et Sécurité», issu de la Résolution 2250, 2419 et 2535 du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette rencontre a permis aux participants d’échanger sur l’amélioration de l’environnement légal et financier pour garantir une place de choix des jeunes dans les instances de décisions, en vue de la mise en œuvre optimale du Plan d’action national (Pan) «Jeunesse, Paix et Sécurité» au Sénégal. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a dégagé les cinq piliers de l’agenda «Jeunesse, Paix et Sécurité» : la participation, la protection, la prévention, le partenariat et la réintégration. D’après Mme Gaye, ces jeunes députés, bien outillés, sont aujourd’hui dans une position stratégique leur permettant de faire avancer cet agenda au sein de l’hémicycle.
«En tant que législateur, vous avez la possibilité de veiller à l’intégration des priorités des jeunes dans les lois et politiques publiques, à l’allocation de ressources budgétaires conséquentes pour la mise en œuvre du Plan d’action national Jeunesse, Paix et Sécurité (Pan JPS), dont la validation institutionnelle est prévue en décembre 2025», a-t-elle indiqué. Elle s’est réjouie d’apprendre que les participants ont pu, à travers cet atelier, identifier des stratégies à mener pour soutenir la mise en œuvre du Pan-Jps en lien avec les Odd et élaborer un plan de plaidoyer pour le financement à travers des ressources domestiques. Adjointe de la Représentante-résidente de l’Unfpa au Sénégal, Caroline Muller, s’est réjouie du soutien de l’Unfpa dans le processus de domestication de l’Agenda Jps au Sénégal. Selon elle, ces initiatives entièrement portées par les jeunes, prouvent qu’ils jouent un rôle indispensable dans les politiques de développement.
Tata SANE

