Présidant la cérémonie solennelle de remise des financements du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise), le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, a mis en exergue la place centrale de la diaspora dans la dynamique de transformation économique du pays. Revenant sur l’ampleur des transferts de fonds et sur le renforcement des mécanismes publics d’accompagnement, il a appelé à un usage rigoureux et responsable des ressources allouées, condition essentielle de la pérennité du dispositif et de la confiance entre l’État et les Sénégalais établis à l’étranger.
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, a présidé la cérémonie solennelle de remise des financements du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise). Il a ouvert son allocution en évoquant la satisfaction profonde qui accompagne l’exercice de la fonction publique lorsque des idées se transforment en réalités tangibles. Il a ainsi situé l’événement du jour bien au-delà d’une simple formalité administrative, voyant l’aboutissement d’une volonté politique et la matérialisation d’une confiance accordée. Le cœur de son propos a résidé dans l’affirmation du rôle fondamental des Sénégalais établis à l’étranger dans la construction économique du pays. La vision portée par le gouvernement, a-t-il expliqué, consiste précisément à les mobiliser de manière pleine et entière et à les associer de façon structurelle au processus de transformation et de développement en cours. Pour étayer cette conviction par des données incontestables, il a rappelé une réalité économique majeure, souvent sous-estimée : les transferts de fonds officiels envoyés annuellement par la diaspora surpassent les investissements directs étrangers. Il a cité le chiffre de 2.211 milliards de Fcfa transférés via les canaux officiels en 2024, un montant déjà colossal. Toutefois, connaissant la propension de nos compatriotes à utiliser également des circuits informels, il a laissé entendre que le volume total des ressources injectées dans l’économie nationale par ce biais était très probablement bien supérieur, représentant une manne financière vitale.
Ces flux, a poursuivi le secrétaire d’État, constituent bien plus qu’une aide aux familles ; ils représentent une opportunité unique et puissante pour améliorer durablement les conditions de vie à l’échelle nationale et impulser une dynamique de croissance endogène. Il a alors introduit une réflexion sur la solidarité internationale, reconnaissant la noblesse de l’aide publique au développement, tout en affirmant avec force que la première des solidarités devait commencer par les nationaux eux-mêmes. Dans cette logique, il est devenu impératif que les compétences, l’énergie et les ressources de la diaspora soient intégrées comme une partie prenante active et reconnue des efforts nationaux. L’engouement croissant pour des instruments tels que le Faise en est, à ses yeux, la preuve la plus tangible et le signe d’une volonté collective d’inventer un avenir partagé. Deux axes complémentaires Cette politique, a-t-il tenu à préciser, s’inscrit en parfaite cohérence avec la ligne directrice tracée par le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, M. Ousmane Sonko, qui accordent une importance primordiale aux questions touchant à la vie et à la participation des compatriotes établis à l’extérieur.
Pleinement instruits de cette ambition présidentielle, lui et son département ministériel sont mobilisés pour créer toutes les conditions propices à une implication accrue et fructueuse de la diaspora dans la marche du pays. Une traduction concrète de cet engagement réside dans le renforcement significatif de l’enveloppe budgétaire dédiée au financement de leurs projets. Le dispositif du Faise, a-t-il rappelé, se structure autour de deux axes complémentaires : le premier vise à accompagner les projets d’investissement portés au Sénégal même par les expatriés, tandis que le second est spécifiquement conçu pour soutenir l’entrepreneuriat de ces mêmes Sénégalais dans leur pays de résidence, permettant ainsi de valoriser leurs initiatives à l’échelle mondiale. Par ailleurs, M. Diouf a insisté sur un point qu’il juge essentiel : la nécessité absolue d’un usage rigoureux, transparent et responsable des financements octroyés.
L’avenir même du fonds, mais aussi la qualité de la relation de confiance entre l’État et la diaspora, dépendent de cette exigence. Il a ensuite adressé des félicitations officielles, saluant le travail accompli par l’administrateur du Faise et l’ensemble des directeurs techniques pour la qualité et l’intégrité du processus de sélection des dossiers. S’adressant aux bénéficiaires, il les a félicités pour leur succès, tout en les invitant, avec une franchise constructive, à s’engager pleinement dans la mise en œuvre de leurs projets, dans le respect scrupuleux de l’argent public qui leur est confié. Le ministère, a-t-il assuré, ne se désintéressera pas du devenir de ces initiatives ; une attention particulière sera accordée au suivi et à l’accompagnement technique sur le terrain, en cohérence avec les principes d’une politique migratoire équilibrée, axée sur la promotion, la protection et une gestion rationnelle des flux.
Pathé NIANG

