Un atelier visant à promouvoir une gestion foncière transparente, participative et apaisée a réuni hier à Kédougou, des représentants de l’administration territoriale, des collectivités territoriales, ainsi que des acteurs locaux. Il a été initié par la direction de suivi de l’évaluation des politiques de bonne gouvernance au ministère de la justice.
Le directeur du suivi et de l’évaluation des politiques de bonne gouvernance au ministère de la justice, Dr Ousmane Kanté a d’emblée révélé que c’est une mission de sensibilisation visant à réduire les conflits communautaires liés à la gouvernance foncière. Il a appuyé que l’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une recommandation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep). « L’approche adoptée est participative et inclusive, impliquant tous les segments de la population, tels que les femmes, les jeunes, les élus territoriaux. La première étape a eu lieu dans la région de Kédougou, où des présentations sur le cadre légal et les mécanismes de résolution de conflits ont permis de recueillir des propositions concrètes en vue d’identifier des solutions durables » a-t-il partagé.
Saluant la pertinence des exposés et des discussions, l’adjoint au gouverneur de Kédougou chargé du développement Mouhamadoul Moustapha Gaye a souligné que de nombreux objectifs initiaux ont été atteints, notamment en ce qui concerne la sensibilisation aux bonnes pratiques de la gestion foncière. « L’atelier visait à promouvoir une gestion foncière transparente, participative et apaisée en renforçant les capacités des acteurs locaux et en favorisant le dialogue. Un point essentiel soulevé est que la solution aux problèmes réside non pas dans la réinvention des lois, mais dans la mise en œuvre et l’application efficace de l’arsenal juridique existant, notamment par la démocratisation de l’accès à l’information » a-t-il étayé.
L’adjoint au gouverneur de Kédougou chargé du développement a aussi recommandé « vivement », la démultiplication de ces activités de sensibilisation et appelé les responsables locaux à utiliser les mécanismes de formation et de soutien existants pour garantir une bonne gouvernance foncière.
Dr Ousmane Kanté a en outre indiqué que la gouvernance foncière est une problématique très sensible et complexe au Sénégal, nécessitant une réforme foncière envisagée au plus haut niveau. Il a dans ce sens insisté sur l’importance d’une approche de terrain pour la sensibilisation et la réduction des conflits. Il a poursuivi que cette mission, menée en collaboration avec le maep, vise à recueillir l’expérience des parties prenantes, notamment dans la région minière et particulière de Kédougou, pour identifier les typologies de conflits et les mécanismes de résolution.
Par ailleurs, des présentations ont été faites sur les conflits fonciers et la recherche de mécanismes pour les atténuer, concluant par des recommandations concertées visant à prendre en compte les spécificités locales pour une meilleure gestion. Ainsi, des pistes de solutions ont-elles été dégagées à cette occasion, dont la création d’un comité local de gestion foncière en étroite collaboration avec les collectivités territoriales.
Amadou DIOP (Correspondant)


