Louga – Dans la région de Louga, la commune de Darou Mouhty a expérimenté la culture du fonio comme alternative à celle du niébé et de l’arachide. Cette initiative a été réalisée sur un périmètre de 1,25 hectare grâce à une collaboration entre l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) et la coopérative Nataal Darou pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans la zone sylvopastorale.
« C’est un programme très important qui permet aux producteurs de se préparer à l’insécurité alimentaire et de trouver des mécanismes pour être résilients par rapport aux chocs qui guettent le monde rural », a expliqué El Hadji Abdoulaye Bitèye, chef de service conseil agricole, rural et innovation de l’Ancar, point focal du projet (Frsp) de la zone sylvopastorale. La coopérative « Nataal Darou », présente dans 14 villages de la commune de Darou Mouhty, a mobilisé toutes ses forces pour mener à bien cette expérience de culture du fonio, une plante méconnue du grand public qui arrive à maturité.
Selon M. Bitèye de l’Ancar, cette initiative vise à diversifier les cultures dans cette zone où le niébé et l’arachide étaient les principales productions. Cependant, ces cultures ont un impact négatif sur le sol à long terme. Ainsi, le fonio pourrait ainsi constituer une alternative pour la rotation des cultures. Moustapha Ndiaye, conseiller agricole de l’arrondissement de Darou Mouhty, a souligné l’importance de cultiver le fonio, qui présente une grande résilience face aux impacts climatiques et offre une forte valeur ajoutée pour l’économie locale. « Le fonio est très riche en éléments nutritifs pour la lutte contre la malnutrition chez les enfants. Il permet également aux adultes d’avoir un aliment de base », estime Ndiaye.
Birane DIOP (Correspondant)

