La montée de la désinformation et des ingérences étrangères représente un défi majeur pour le Sénégal. AfricTivistes publie un rapport sur la manipulation de l’information et l’ingérence étrangère dans le pays, en soulignant que, selon l’indice FIMI de l’Institut européen d’études de sécurité, le Sénégal demeure le pays le plus résilient d’Afrique de l’Ouest avec un score de 60 sur 100.
Cependant, cette stabilité relative ne le met pas à l’abri des campagnes de manipulation, qui exploitent ses vulnérabilités technologiques, médiatiques et institutionnelles pour influencer l’opinion publique.
L’étude met en évidence les fragilités du paysage informationnel sénégalais, allant des infrastructures numériques et réseaux sociaux susceptibles d’être instrumentalisés, à la diffusion d’informations non vérifiées ou biaisées, ainsi qu’aux lacunes dans la régulation et la surveillance des flux informationnels. Ces failles constituent un terrain favorable aux acteurs étrangers, qui cherchent à déstabiliser la souveraineté, la cohésion sociale et la stabilité démocratique, surtout en période électorale.
Basée sur la méthodologie d’International IDEA, l’analyse combine entretiens qualitatifs, recherches documentaires et enquêtes de terrain, et formule des recommandations concrètes pour renforcer la résilience du Sénégal.
Il s’agit de renforcer les capacités institutionnelles et médiatiques, de sensibiliser le public aux risques liés aux technologies émergentes, comme les deepfakes, et de développer des stratégies nationales de lutte contre la désinformation afin d’anticiper et de neutraliser les campagnes étrangères, protégeant ainsi la démocratie et la cohésion sociale du pays.
C.G.D