Autrefois, au Sénégal, la Tabaski ne finissait jamais le jour même. Le vrai test, c’était le lendemain. Quand, entre deux renvois gastriques, un cousin te demandait : « Mba khar mi mbeukoula » ? Traduction : as-tu réellement survécu au festin ?
À l’époque, une indigestion était aussi prévisible qu’un mouton récalcitrant. Remède ? Une bouteille de Gazel mélangée à un pot de lait — potion magique ou coup de grâce ? Personne ne sait.
Heureusement, les temps ont changé. Les Seckeen et Diaween peuvent désormais s’enfiler viande et sauces avec modération… ou sans. La digestion suit, parfois.
Mais ce qui ne change pas, c’est le cousinage à plaisanterie. Ce vaccin national contre le stress, qui autorise les moqueries les plus salées, prouve que malgré tout le Sénégal reste un pays formidable — où l’on rit même le ventre plein… ou retourné. C’est salon… salla.gueye@lesoleil.sn