Le centre d’accueil et de prise en charge holistique des victimes de violences de la région de Fatick a été inauguré, le samedi dernier, par Maïmouna Dièye, ministre c. Construit pour un montant de 60 millions de FCfa, c’est un nouveau modèle avec plusieurs offres de service.
FATICK – Les victimes de violences basées sur le genre, dans la région de Fatick, bénéficient désormais d’un lieu de réconfort conçu pour leur prise en charge psychologique. Le samedi dernier, le ministre de la Famille et des Solidarités y a inauguré un centre d’accueil holistique construit à hauteur de 60 millions de FCfa. Obtenue grâce à l’Agence belge de coopération internationale (Enabel) et à l’État du Sénégal, cette nouvelle structure, est, selon Maïmouna Dièye, «un symbole concret de l’engagement ferme du gouvernement, des partenaires au développement et des organisations de la société civile, à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles». Selon toujours les explications de Mme Dièye, ce centre d’accueil est un havre de paix où les victimes pourront se confier afin de trouver un réconfort et un accompagnement psychologique et psychique. Ainsi, la structure pourra-t-elle offrir divers services tels que les premiers soins d’urgence, les examens médicaux légaux et la délivrance de certificats médicaux. Mieux, les victimes bénéficieront d’un soutien psychologique avec des professionnels, d’un accompagnement sur le plan juridico-judiciaire à travers une assistance pour le dépôt de plaintes… En plus, grâce à ce centre holistique, les victimes de violences seront accompagnées pour une bonne réinsertion socio-professionnelle. Afin de mieux rassurer les populations, le ministre de la Famille et des Solidarités a promis de mettre à la disposition des intervenants, des outils couvrant les différents aspects de la prise en charge. Par l’intermédiaire des «Bajenu Gox» (femmes jouant le rôle des relais communautaires), les femmes de la localité ont salué et magnifié l’initiative. Pour elles, la structure est arrivée à son heure. C’est ce que croit Berthe Gnilane Faye qui a laissé entendre que sa mise en place participe à la lutte pour les droits des femmes et des filles. «Les violences faites aux femmes doivent plus que jamais arrêter. Ce centre va jouer un rôle important dans ce combat-là. C’est donc une initiative noble à saluer», a lancé Gnilane Faye, représentante des «Bajenu Gox». Selon les précisions d’Abdoulaye Cissé, sociologue de formation et expert chargé de la prévention de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre à Enabel, ce centre est un nouveau modèle que le Sénégal a expérimenté et appuyé par la Coopération belge au développement.
El hadji Fodé SARR (Correspondant)