Le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) a procédé, hier, mardi, au lancement du projet Aser-Irena. Cette initiative, copilotée en partenariat avec l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), vise à fournir de l’électricité à 30.000 personnes dans les régions de Matam, Saint-Louis, Louga, Kaffrine et Tambacounda.
Doté d’une enveloppe globale de 7,9 milliards de FCfa, le projet Aser-Irena a été officiellement lancé hier, mardi 15 juillet, lors d’un atelier à Dakar. Les travaux, financés majoritairement par le Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement, avec une contribution de l’État du Sénégal à hauteur de 100 millions de FCfa, devraient permettre à 30.000 personnes de bénéficier d’un accès à l’électricité pour la première fois. Ce projet, inscrit dans le cadre du programme d’accès universel à l’électricité, cible les régions de Saint-Louis, Louga, Kaffrine, Matam et Tambacounda.
Les aspects techniques du projet consistent en la réalisation de mini centrales solaires dans les zones ciblées. L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), qui privilégie les énergies propres, fiables et durables, va ainsi réaliser des installations solaires photovoltaïques autonomes devant fournir de l’électricité estimée à deux Mégawatts. Selon le chef du projet, Malick Ngom, cette production sera intégrée dans le mix énergétique du pays. Par ailleurs, il a ajouté que les travaux de réalisation des installations photovoltaïques seront associés à la maintenance et au renforcement de 18 infrastructures solaires existantes.
« Il y a aussi une composante de renforcement des capacités des mini-réseaux. Ceci est fait pour assurer la durabilité des installations et la qualité des services à ces populations qui sont souvent très isolées, loin dans l’intérieur du pays », a-t-il ajouté. M. Ngom a révélé que le projet respecte les exigences de la modernité. Il a aussi déclaré que les travaux comprendront « l’intégration de batteries lithium avec des systèmes à fort rendement énergétique, permettant une rapidité dans l’exécution ».
Pour sa part, le directeur général de l’Aser, Jean-Michel Sène, s’est réjoui du démarrage des travaux. Il a saisi l’occasion pour rappeler la mission de l’Aser qui, selon lui, est de faire de l’accès universel à l’électricité une réalité sur toute l’étendue du territoire. Il a estimé que la mise en œuvre du projet Aser-Irena constitue « un signal fort du gouvernement pour promouvoir une transition énergétique juste et équitable ». M. Sène a également rappelé qu’il y a 14.000 localités à électrifier d’ici à 2029. « C’est un défi immense », a-t-il affirmé. Cependant, il a réitéré son engagement à se rapprocher, jour après jour, de son objectif qui est l’électrification de l’ensemble des zones rurales du Sénégal. « L’accès à l’électricité n’est pas un luxe, mais un droit fondamental. Mieux encore, c’est un levier de développement économique, un facteur d’équité territoriale et de cohésion sociale », a soutenu le Dg de l’Aser. Pour lui, la cérémonie de lancement de ce projet est, en réalité, un engagement collectif pour livrer les travaux dans les délais (12 mois) et répondre aux attentes des populations.
Assane FALL