Faisant suite à la demande du Président de la République, la France va restituer au Sénégal les dernières emprises militaires qu’elle y occupe. Ce sera le vendredi 18 juillet prochain. L’annonce a été faite lundi 14 juillet 2025 lors de la garden-party organisée par l’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, à l’occasion de la célébration de la fête nationale française, en sa résidence au Cap Manuel.
« Cette reconfiguration ouvre la voie à de nouvelles modalités de coopération en matière de défense avec le Sénégal, fondées sur un respect mutuel et un principe de complémentarité garantissant la préservation des intérêts des deux pays. D’abord sur le plan de nos collaborations en matière de formation. Ensuite en renforçant l’interopérabilité de nos armées grâce à notre coopération technique, animée par le travail de nos coopérants militaires français et sénégalais », a déclaré la diplomate. La cérémonie a eu lieu en présence du Pr Mary Teuw Niane, directeur de cabinet du Président de la République.
Plusieurs installations militaires ont déjà été restituées depuis le début du processus de retrait, entamé sous le président Wade, et qui devrait s’achever d’ici la fin de l’année : Bel-Air, Ouakam, l’emprise au port de Dakar, le centre de transmissions à Yeumbeul. La commission mixte franco-sénégalaise travaille à l’organisation de ces restitutions et à la rénovation du partenariat de défense et de sécurité entre les deux pays.
Christine Fages a indiqué que « le partenariat entre la France et le Sénégal se réinvente par l’action et par un dialogue politique constant et de haut niveau », illustré par la récente rencontre entre le président Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron à Séville, ainsi que par la visite du ministre Thani Mohamed-Soilihi à Dakar en mars dernier.
Pour Mme Fages le dialogue, « la France et le Sénégal l’ont voulu franc, équilibré, assumé. Franc, car il nous permet de remettre à plat l’ensemble de notre coopération, pour identifier ce que l’on veut continuer, approfondir, transformer ou arrêter. Équilibré, car il se veut gagnant-gagnant, au service des intérêts et de la souveraineté de nos deux nations. Et assumé auprès de nos populations respectives, comme de celles que nous avons en commun. »
Samboudian KAMARA