TAMBACOUNDA : En lançant officiellement, ce mardi 18 novembre à Kothiary, la Semaine de l’état civil (17–22 novembre), le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales, Balla Moussa Fofana, a appelé les communes à cesser l’utilisation de logiciels privés et non certifiés dans la gestion de l’état civil.
Selon lui, ces outils représentent un risque majeur pour la sécurité des données sensibles des citoyens. « Comment peut-on autoriser l’usage de Gmail, WhatsApp ou Hotmail pour transmettre des informations d’état civil ? », s’est-il insurgé, alertant sur les risques de piratage, de falsification et de perte de données pouvant entraîner fraudes identitaires et conflits d’état civil.
Le ministre a rappelé que ces pratiques illégales empêchent également les communes concernées d’accéder au registre national interconnecté. Il a ainsi invité les élus locaux à « plus de vigilance et de responsabilité ».
Placée sous le thème « Un état civil digitalisé, accessible à tous les Sénégalais », cette 3ᵉ édition vise à promouvoir la déclaration systématique des faits d’état civil et à soutenir la transition numérique. À ce jour, 400 des 600 centres du pays sont déjà connectés au registre national, qui centralise plus de 20 millions d’actes.
Le représentant de l’Union européenne, Faly Kéita, a salué le choix de Kothiary, localité frontalière stratégique et carrefour de mobilités diverses. Le maire, Ismaïla Kaba, s’est engagé à renforcer la sensibilisation pour réduire le taux de personnes sans acte de naissance, actuellement estimé à 11 % dans la région de Tambacounda.
Boubacar Agna CAMARA (Correspondant)


