Le Sénégal franchit un cap avec 80% de transposition et d’application des textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Uemoa. Une performance magnifiée, le 28 mai dernier, à Ziguinchor, par le représentant-résident de la Commission de l’institution sous-régionale, Amadou Tchambou.
ZIGUINCHOR – Si on appliquait à la lettre tous les textes régissant la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, les citoyens allaient être épargnés de toutes sortes de tracasseries sur les routes de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). D’ailleurs, le degré d’application diffère d’un pays à un autre. Le Sénégal est largement en avance par rapport à certains États. Le mercredi 28 mai 2025, le représentant-résident de la Commission de l’Uemoa au Sénégal, Amadou Tchambou, a salué les efforts du Sénégal dans la mise en œuvre des textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes et des biens.
À l’issue d’une rencontre avec des opérateurs économiques et des membres de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor, il a révélé que le pays a atteint un taux de transposition et d’application de 80% des textes régissant cette dynamique communautaire. «Ce taux est à saluer. Il montre que le Sénégal est sur une trajectoire positive en matière d’intégration régionale», s’est-il réjoui, au sortir d’une concertation ayant réuni commerçants, producteurs d’anacarde, etc. Celle-ci vise à vulgariser les textes de l’Union auprès des acteurs de terrain, souvent confrontés aux lourdeurs administratives et aux obstacles non tarifaires. Poursuivant, M. Tchambou a fait savoir qu’une meilleure appropriation des textes communautaires est un levier essentiel pour une intégration efficace.
Le représentant-résident de l’Uemoa a également insisté sur l’importance de dénoncer les comportements déviants de certains agents aux postes de contrôle qui freinent la libre circulation. Sur ce point précis, Amadou Tchambou a appelé à une vigilance citoyenne pour lutter contre les tracasseries routières. De plus, a-t-il indiqué : «L’objectif fondamental de l’Uemoa reste inchangé : construire un espace économique intégré basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux, appuyé par un tarif extérieur commun et une politique commerciale harmonisée». Du côté des acteurs locaux, la rencontre a été bien accueillie. Président du cadre régional de concertation des opérateurs de la filière anacarde de Ziguinchor, Demba Diémé a souligné l’utilité de cette initiative. Pour lui, cette action leur a permis de mieux comprendre leurs «droits, obligations, mais aussi les moyens de surmonter les barrières que nous rencontrons quotidiennement».
Gaustin DIATTA (Correspondant)