Décidément, le Sénégal a sa propre saison : celle des incendies de marchés. Kaolack, Sandaga, Ourossogui… et aujourd’hui, Ocass de Touba. Encore une fois, devrais-je dire.
Un véritable cocktail inflammable se répète, comme un feuilleton dramatique dont on connaît déjà la fin.
Pourtant, rien de nouveau sous les cendres : branchements clandestins, installations précaires, accès aux secours difficiles… et au cœur de tout cela, des vies bouleversées, des familles ruinées.
À moins d’une semaine de la Tabaski, la douleur est d’autant plus vive.
Le plus inquiétant ? C’est l’habitude. Cette résignation douce-amère qui nous pousse à attendre le prochain drame, plutôt que de l’empêcher.
On pleure, on constate, puis on passe à autre chose… jusqu’à ce que tout recommence.
Il est temps de rompre avec la routine de l’oubli. Car prévenir un incendie, c’est parfois aussi simple qu’oser dire : ça suffit. salla.gueye@lesoleil.sn